Arrêté pêche : le tribunal administratif rejette le référé des pêcheurs
L'instance juridique n'a pas donné une suite favorable au référé suspension formulé par les pêcheurs de Guadeloupe. Une déception pour les représentants des professionnels mais ils n'entendent pas jeter l'éponge.
Le tribunal administratif a rejeté ce mercredi le référé de suspension porté par l’intersyndicale des marins pêcheurs concernant l’arrêté préfectoral en date du 3 juillet dernier. Un arrêté jugé trop restrictif sur l’activité de pêche et qui mettrait en danger la profession.
Thierry Hatil, secrétaire général SYMPAGUADELOUPE CFDT ne cache pas sa colère et son inquiétude pour la profession. Il affirme toutefois que les pêcheurs continueront de fournir la population en poisson local.
C'est carrément l'annulation d'un métier. Les personnes en question, qui ont été majoritaires à cette décision et que nous avons contestée, même eux mêmes, seront confrontés à une difficulté. Déjà, ne pas aller à plus de 5 miles des côtes parce que leur navire est limité. Donc les DCP, la pêche à l'hameçon comme ils disent au large sur les gros poissons, ce sera même interdit pour eux parce qu'elle sera soumise à une licence et un AOT. Donc ils n'auront même pas les moyens d'y aller pour mettre ces DCP, et les DCP seront même plus maintenant personnalisés, ils seront maintenant collectifs
Des mesures difficiles à mettre en œuvre
Pour le représentant de la profession, les mesures concernant la pêche côtière sont aussi ubuesques.
La pêche côtière, elle va devenir compliquée parce qu'aujourd'hui on vous dit que le casier que vous relevez, vous devez faire un tri dedans. Mais on met où le poisson ? On va le jeter ? Je vais relever un casier. On me dit que le poisson chat est interdit pour la période de pêche. Je fais quoi ? Que ce poisson chat, il est monté à la surface. Je fais quoi ? Je rejette ?
Thierry Hatil estime que les Guadeloupéens veulent du poisson local et qu'il n'est pas question d'aller le chercher ailleurs
On défavorise un marché qu'on connaît très bien, qui est déjà en place et qui veut fonctionner et qu'on a toujours défendu. On dit aujourd'hui que on ne veut pas du poisson de l'extérieur, on veut consommer un chirurgien parce qu'on fait de la tension, on veut consommer un barbarin, on veut consommer quelque chose de local. C'est dans nos eaux. On a ce produit chez nous. Pourquoi le prendre à l'extérieur ?
Le représentant syndical n’exclut pas de procéder à un autre recours. Le Tribunal administratif doit d’ailleurs se pencher sur le fond de l’arrêté.
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