Journées européennes de l’archéologie : un vif succès pour les ateliers au musée Edgar-Clerc

Visite libre ou guidée, ateliers de poterie ou d'archéologie, depuis hier et ce dimanche, les Journées européennes de l'archéologie au Musée Edgar-Clerc ont su attirer le public venu en famille.

C'est vraiment hyper intéressant parce qu'il y a quand même beaucoup de choses à voir, beaucoup de découvertes qui ont été faites et très intéressantes. Et une conservatrice qui explique tout ça divinement bien. Personnellement, je ne serais pas venue comme ça et on a eu, on a eu un message pour nous dire que c'était portes ouvertes entre guillemets aujourd'hui et donc on en a profité de venir en famille pour découvrir tout ça.

Dans un autre registre, Yannis Olivier Kalinago, grand chef et président des Kalinago né en Guadeloupe, a profité de ces journées pour faire la visite du musée dans le cadre de ses recherches.

Quelle est la différence entre Arawaks et Kalinagos puisque on se rend compte que d'un archéologue à l'autre, on nous dit qu'il y a eu une ère où il y avait des Arawaks, que des Arawaks, et après il y a eu une disparition d'humanité et après il y a eu les Kalinagos, qui sont sortis de la Guyane, donc les Kalinas. Et après on a dit Kalinagos. Comme il y a certains qui disent qu'il y a eu les Taïnos et là elle l'a dit, ce que les anciens m'ont dit. Donc en fait, je suis là pour confronter toutes les thèses.

Des archéologues en herbes

Enfants, parents et même grands-parents sont de la partie du côté des ateliers qui rencontrent un vif succès.

Ici, deux grand-mères sont venues en famille.

Ils mènent une enquête avec des indices un peu à gauche et à droite et à la fin des indices, on est censé avoir trouvé des objets qui doivent être reconstitués comme un archéologue. Donc ce sont des archéologues en herbe. C'est ludique et en même temps éducatif, donc c'est intéressant.

Et cela plait aux plus jeunes.

C'est une enquête, je trouve que c'est bien fait et que c'est bien d'avoir mis ça en place.

Un atelier « prospection archéologue » dirigé par Bérénice Sybil, elle-même Archéologue. Elle accompagne chaque groupe et celui-ci est très observateur, selon elle.

Ils sont très calmes, mais ils ont l'œil. Ils sont très observateurs. Ils retiennent les informations très rapidement, que ce soit les informations relatives à l'archéologie ou celles relatives à la nature.

De quoi susciter peut-être des vocations et continuer de faire vivre l'histoire de la Guadeloupe. Il faut dire que ces journées ont toute leur importance, comme l’a rappelé Susana Guimarães, conservateur en chef du patrimoine au musée Edgar-Clerc.

Les Journées européennes de l'archéologie ont été créées il y a une vingtaine d'années pour mettre en valeur cette discipline historique. Parce qu'on oublie trop souvent que beaucoup de sociétés anciennes, le seul moyen de connaître leur histoire, c'est la documentation archéologique et qu'elle est tout aussi importante que les documentations écrites, que les sources en archives, les sources papier qu'on va trouver aux archives départementales. C'est important parce que ça nous permet de toucher un public familial qui vient surtout pendant les vacances scolaires ou pendant les manifestations, et d'approcher l'archéologie par le côté scientifique.

Mais il convient de rappeler que le musée Edgar-Clerc reste accessible tout au long de l’année.