La banane antillaise anime la route du Tour de France
C’était ce mardi (8 juilklet) la 4e étape du Tour de France cycliste. À 97 kilomètres de l'arrivée, entre Amiens et Rouen, le village de Bézu-la-Forêt est devenu antillais sous l’impulsion des Producteurs de Bananes de Guadeloupe et de Martinique.
Comme chaque année, dans le cadre de son partenariat avec la plus grande course cycliste du monde, l'Union des Groupements des Producteurs de Bananes de Guadeloupe et de Martinique organisait l'opération Kilomètre 97, ce mardi (8 juillet).
À 97 kilomètres de l'arrivée de la 4e étape du Tour de France, entre Amiens et Rouen, se trouve la petite commune de Bézu-la-Forêt, moins de 300 habitants, qui a été décorée aux couleurs jaunes et vertes.
Toute cette journée elle a été animée avec de la musique antillaise, des spectacles, des distributions de bananes, jusqu'au passage des coureurs.
« Une belle fête »
Un événement accueilli avec joie par le maire de la commune, Chantal Arvin-Berod.
Il y a beaucoup d'animations, de surprises, mais aussi les gens sont ravis. Ce matin, les gens qui sont venus assister à la danse étaient vraiment surpris. L’organisation est top. On est ravis de toute cette musique, de toute cette ambiance. C’est une belle fête. D'autant plus qu'apparemment il y a des personnes à l'été du tour qui vont s'arrêter. Ça fait plaisir parce que la commune est toute petite et jamais personne ne s'y arrête. On n'a jamais été aussi mis en avant.
Chantal Arvin-Berod connaît bien les Antilles pour y être allée souvent. « J’ai même visité des bananeraies. » Et les bananes, elle les adore.
50 000 bananes distribuées
En marge de ces animations, une opération caritative est également prévue avec des dons de bananes à la Société Saint-Vincent-de-Paul.
Via une opération en ligne, les internautes étaient invités à cliquer pour que l'UGPBAN offre des fruits aux bénéficiaires de cet organisme de lutte contre la précarité.
Près de 50.000 bananes devraient être distribuées cette année, soit plus de 9 tonnes.
Myrlène Farnoux, représentante nationale de la Société Saint-Vincent-de-Paul, a salué cette opération.
Cette année, le public a été très généreux. Cela annonce une belle collecte. Ces bananes seront données dans les colis alimentaires et lors de visites à domicile, à des personnes touchées par l'isolement et par la précarité alimentaire. Et il est important de donner des produits de qualité aux personnes que l'on accompagne. Ça va apporter beaucoup de joie.
La présence de l’association sur le Tour de France lui donne de la visibilité.
C’est un très grand enjeu pour nous parce que nous sommes une association qui existe depuis 192 ans en France et qui a toujours besoin de bénévoles. La précarité, elle est très grande. Elle touche les territoires d'outre-mer, mais elle touche aussi le territoire hexagonal. Et nous avons besoin de bénévoles, de supports, de dons, de tout pour limiter la précarité qui existe en France.
« Un accueil parfait »
Cet événement autour du Tour est une réussite à plusieurs niveaux, selon le directeur général de l'UGPBAN, Pierre Monteux.
C'est beaucoup de plaisir, c'est beaucoup de joie d'être sur ce kilomètre 97, qui est un événement important dans notre dispositif qu'on déploie pendant ces trois semaines. On est aujourd'hui dans un endroit ravissant, comme les régions françaises peuvent nous le réserver, avec un accueil parfait. Il y a du monde autour de nous pour célébrer ça. Et puis, il y a ce côté caritatif qui est très important. Il y a la solidarité, l'entraide, le courage, la persévérance.
« Plus de visibilité »
Comme pour la Société Saint-Vincent-de-Paul, être sur le Tour de France donne plus de visibilité à l'UGPBAN, comme l’explique Pierre Monteux.
Ça apporte beaucoup plus de visibilité. C'est important aussi au niveau commercial. On sait très bien que la période estivale n'est pas la période la plus propice à la consommation de banane. On se rend compte aujourd'hui que le Tour de France permet de maintenir des niveaux de consommation de la banane française, de la banane de Guadeloupe et Martinique, à des niveaux tout à fait corrects. Il y a 15 ans, on me disait non, on ne pourra jamais faire de mise en avant ou d'opérations commerciales du 15 juin au 15 août. Aujourd'hui, la banane est devenue le premier fruit consommé par les Français. Et il y a une réceptivité de la grande distribution également pour faire des mises en avant pendant le mois de juillet. Et quelque part, je pense que notre présence sur le Tour de France y est pour quelque chose.








