Les associations LGBT+ réagissent contre la Une d'un quotidien local de Guadeloupe
La Une du quotidien France-Antilles Guadeloupe d'aujourd'hui mercredi 3 février a vivement fait réagir les associations LGBT+, telles que SOS Homophobie. En Martinique, plusieurs associations se sont unies pour condamner "un amalgame honteux entre homosexualité et pédophilie". Le quotidien a rapidement présenté ses excuses.
Un amalgame entre homosexualité et pédophilie
Les associations LGBT+ locales et nationales sont montées au créneau aujourd'hui mercredi 3 février contre la Une du quotidien France-Antilles Guadeloupe. En cause : un lien entre homosexualité et pédophilie dans un titre sur une affaire judiciaire.
Plusieurs associations locales se sont donc rassemblées pour dénoncer "un amalgame honteux entre homosexualité et pédophilie". Parmi elles, Kap Caraïbe, Amalgame Humanis, Ma Différence LGBT, Culture Egalité, mais aussi ILGA-LAC (Association Internationale des Lesbiennes, Gays et Trans – Région Amérique Latine et Caraïbe) sont signataires du communiqué de presse qui condamne l'article et le titre du quotidien :
Cet amalgame, inadmissible de la part de l’unique journal d’information quotidien de nos deux îles, est irresponsable dans nos pays où l’homophobie fait des victimes tous les jours
Les associations rappellent que la discrimination sur le fondement de l’orientation sexuelle constitue un délit passible de sanctions pénales.
Pour Lucile Jomat, vice-présidente et porte-parole de SOS Homophobie, il s'agit d'un amalgame dangereux encore trop présent dans la société actuelle :
C'est un amalgame qui ne doit pas avoir lieu, et qui se fait encore trop souvent dans notre société aujourd'hui. Cela entraîne un climat de LGBT+ phobie
France-Antilles Guadeloupe présente ses excuses
Suite aux vives réactions, France-Antilles Guadeloupe a adressé sur sa page Facebook ses "excuses à tous ceux qui sont choqués par ce titre". Le directeur éditorial et la rédactrice en chef du quotidien expliquent :
Cet article et ce titre relataient de faits de pédophilie abjects et ne visaient en aucun cas à faire l'amalgame entre une orientation sexuelle et un crime
Et la direction ajoute :
Jamais notre journal n'a stigmatisé et ne stigmatisera des personnes pour leur orientation sexuelle, leur origine, leur religion, leurs opinions