Les airbags Takata mis en cause dans de nombreux cas à travers la Caraïbe
Depuis la découverte en 2014 du scandale des airbags défectueux de la marque Takata, le plus important de l’histoire de l’automobile, ces équipements ont été mis en cause dans de nombreux dossiers, notamment dans la Caraïbe.
Dans le dossier des airbags de la marque Takata, en Guadeloupe, 5 personnes ont perdu la vie et 7 ont été grièvement blessées après des accidents provoqués vraisemblablement en raison de l’explosion de ces airbags. Au total, on recense 12 morts et 12 blessés graves en France. Une enquête a été ouverte, récemment élargie à deux nouveaux décès et les constructeurs automobiles procèdent à de nouveaux rappels des véhicules équipés de ces airbags défectueux. Mais la Guadeloupe est loin d’être le seul territoire concerné.
Un plus grand risque
Notez que nos territoires sont particulièrement vulnérables avec ces airbags dont le risque d'explosion est multiplié par la chaleur et l'humidité. En 2018 déjà, le directeur du service de sécurité routière de la Jamaïque appelait la population à répondre aux campagnes de rappel lancées par les constructeurs automobiles. Ainsi, Honda et Acura ont procédé à de nombreux remplacements de véhicules en Jamaïque où plusieurs automobilistes ont été mutilés après des accidents provoqués par les airbags défectueux. Mais selon le responsable de la sécurité routière au ministère du Transport, trop peu de Jamaïcains ont pris conscience du danger.
À Porto Rico, dès la découverte du scandale en 2014, de nombreuses campagnes de rappel ont été mises en place et renouvelées au fil des années, mais en 2021 encore, on recensait des accidents graves liés aux airbags Takata. D'autres territoires de la Caraïbe ont également pris des mesures, à l'instar des îles Vierges américaines, où le gouvernement a entamé plusieurs actions en justice contre les constructeurs automobiles Toyota, Ford ou encore Nissan, après un dramatique accident impliquant une mère de famille.
Un manque de réactivité des concernés
Toutefois, dans la région, malgré les différentes campagnes de rappel, nombreuses sont les autorités qui déplorent le manque de réactivité des automobilistes. Les achats d'occasions qui rendent difficile la communication des rappels de véhicules, le manque d'accès à l'information ou la négligence conduisent encore de nombreux usagers de la route à circuler avec des voitures équipées des airbags mis en cause. Pourtant, le risque est bien réel. Dans sa dernière campagne, Toyota a appelé ainsi la population à ramener les véhicules concernés par les rappels pour aider à sauver des vies.