Airbag : un nouveau décès en Guadeloupe, les véhicules en cours de rappel
A la suite d’un nouveau décès, en Guadeloupe, en lien avec un airbag défectueux, le groupe Citadelle, qui commercialise la marque Toyota en Martinique, invite « tous les conducteurs des véhicules concernés à passer gratuitement en atelier pour une sécurisation de leurs véhicules ».
En Guadeloupe, un nouveau décès serait à mettre sur le compte d’un airbag défectueux. C'est un homme qui est décédé à la suite d’un accident léger de la circulation survenu la semaine dernière à Lamentin.
L’autopsie vient de révéler que la cause du décès serait une nouvelle fois liée à un airbag.
Roni Albina, infirmier libéral, est intervenu sur place à la suite de cet accident.
Il décrit l’état de l’habitacle de la voiture de la victime, avec tous les airbags ouverts. Il a constaté que l'homme blessé présentait une plaie sous le cou.
A ECOUTER Le témoignage de Roni Albina, infirmier libéral qui est intervenu après l’accident
Au niveau national, des airbags défectueux seraient responsables d’une douzaine de décès et d’autant de blessés graves.
En Guadeloupe, ces dernières années, on déplorerait au moins 5 décès et 7 blessés. L’explication ? Le climat, chaud et humide, serait propice au déclenchement intempestif des airbags.
1 600 véhicules Toyota dangereux à retrouver en Martinique
A la suite du drame de Lamentin, en Guadeloupe, Toyota Guadeloupe a rappelé que sur les 9853 véhicules équipés de cet airbag dans l'archipel, la Concession a pu intervenir sur 5903 véhicules pour procéder gratuitement au remplacement de cet équipement, soit un taux de réalisation de près de 60% et de 68.4% sur les airbags coté chauffeur.
En Martinique, le groupe Citadelle, qui commercialise la marque Toyota dans l'île, a diffusé un communiqué ce jeudi (11 juillet) dans lequel il indique que, depuis 2014, Toyota a organisé de nombreuses campagnes de rappel de véhicules dans le monde, tous équipés d’Airbags Takata.
En Martinique, 5 812 airbags ont pu être changés sur des véhicules Toyota. « Mais il reste 1 600 véhicules dangereux à retrouver », précise le communiqué.
15 constructeurs concernés
En avril dernier, une nouvelle campagne de rappel a été lancée, qui est toujours en cours. Et une nouvelle campagne de courriers a débuté le 8 juillet.
Le groupe Citadelle invite « tous les conducteurs des véhicules concernés à passer gratuitement en atelier pour la sécurisation de leurs véhicules ». Et rapidement.
Il s’agit d’une course contre la montre car l’usure et le vieillissement des véhicules augmentent le risque d’accident mortel.
A priori, le propriétaire de la Toyota Yaris impliquée mercredi dernier avait reçu plusieurs courriers l’invitant à se rendre au plus vite auprès du concessionnaire, mais il n’avait pas donné suite.
Toyota n’est pas le seul constructeur concerné par les rappels de voiture.
A ce jour , plus d’une quinzaine de constructeurs automobiles ont lancé des campagnes de rappel dont voici une liste non exhaustive : Audi, BMW, Ford, Honda, Mazda, Nissan, Skoda , Volwasgen...Toutes ont créée des plateformes sur le web ou les propriétaires peuvent consulter la liste des modèles et les dates de production concernés. Et la procédure est simple : il suffit d’entrer votre numéro VIN .
Ce numéro figure sur votre carte grise à côté de la lettre E ou vous pouvez le trouver tout simplement sur le tableau de bord de votre véhicule côté conducteur.
Contactez un concessionnaire si vous êtes concerné
Face à l’ampleur de cette campagne de rappel, vous pouvez consulter aussi le site mis en place par le gouvernement, Rappel conso qui liste tous les véhicules rappelés et indiquent vers qui se tourner pour le retour de la voiture .
Si votre voiture est concernée, contactez un concessionnaire agréé.
Si vous n’arrivez pas à faire effectuer rapidement les réparations, vous pouvez faire un signalement sur le site mis en place par le gouvernement https://www.ecologie.gouv.fr/service-surveillance-du-marche-des-vehicules-et-des-moteurs-ssmvm. Votre signalement sera transmis à l'entreprise pour qu'elle puisse vous répondre.