10 ans après les attentats à Paris : un ancien du RAID témoigne sur RCI

Par 13/11/2025 - 18:04 • Mis à jour le 13/11/2025 - 18:25

Les attentats de Paris et Saint-Denis ont fait 132 morts et marqué durablement le pays. À l’occasion de ce triste anniversaire, Le Pavé dans la mare accueillait Stéphane W., aujourd’hui major au SIAT de la DTPN Guadeloupe, ancien négociateur du RAID qui était alors en première ligne.

    10 ans après les attentats à Paris : un ancien du RAID témoigne sur RCI

II y a 10 ans, la France basculait dans l'horreur.

Le 13 novembre 2015, les attentats de Paris et de Saint-Denis faisaient 130 morts et des centaines de blessés.

Une décennie plus tard, les cicatrices sont encore là et la menace aussi.

Ce mardi, jour de ce tragique anniversaire, notre émission Le pavé dans la mare, animée par Naïza Rippon et Rony Béral, recevait un invité qui a vécu ces attentats en première ligne.

Stéphane W., actuellement major au sein du SIAT de la DTPN Guadeloupe, était à l’époque négociateur au sein du RAID, notamment lors de la tuerie du Bataclan.

« Deux explosions »

Les premières pensées de Stéphane W. sur notre antenne, ce mardi, sont allées aux victimes des attentats et à leurs proches

Ce soir-là, il s’est retrouvé sur plusieurs des sites touchés par les attentats.

J’étais d’abord au Stade de France pour assister au match de football France-Allemagne accompagné de deux amis. J’étais aussi d’astreinte au RAID. Quand il y a eu les deux explosions, on a été alertés mais sans plus. Dans une enceinte de football souvent il arrive qu’il y ait des pétards ou des bombes agricoles lancées par les supporters.

« Des images terribles »

Mais bien vite, Stéphane W. est rappelé à sa base. Les attentats étaient en cours.

Deux convois sont partis du Raid. Un vers les terrasses, duquel je faisais partie. Un deuxième est parti directement sur le Bataclan. Je me suis retrouvé sur les terrasses, rue de la Fontaine au Roi. Et là les premières images ont été assez terribles. Des gens étaient au sol, blessés, morts pour la plupart d’entre eux.

Certaines images terribles l’ont marquées sur le long terme.

Voir des gens quasiment encore attablés, le verre quasiment à la main, morts sur place. Rue de la Fontaine au Roi, à la Bonne bière et à la Cosa Nostra, il y avait des gens qui certainement habitaient au-dessus, qui étaient juste descendus avec leurs amis et qui sont morts là, alors qu’ils vivaient un moment convivial. Alors quand vous pensez à tout ça, ça remue un peu. On se dit que ça tombe n’importe où et n’importe quand. Il suffit d’être au mauvais endroit au mauvais moment.

« Chacun sait ce qu’il a à faire »

Le major W. n’a pensé qu’à une chose, faire son travail de policier.

On se met dedans sans trop réfléchir plus que ça. Les gestes se font plus ou moins par automatisme. Chacun sait ce qu’il a à faire.

Il nous en dit plus sur le rôle de négociateur, sur ce métier de policier qu’il a fait par vocation.

Retrouvez ci-dessous l’intégralité de l’interview du major Stéphane W.


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