Un accord de fin de conflit a été signé à Cayenne après un mois de crise sociale

Par 21/04/2017 - 18:05 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:11

Un protocole d'accord "Pou Lagwiynn Dékolé" a été signé ce vendredi 21 avril en fin d'après-midi à Cayenne mettant un terme à l'une des plus grandes crises sociales enregistrées en Guyane ces dernières années. Un document qui doit être publié au Journal officiel de la République.

    Un accord de fin de conflit a été signé à Cayenne après un mois de crise sociale

Un mois après le début de la crise sociale guyanaise, un protocole d'accord "Pou Lagwiyann Dékolé" a été signé ce vendredi 21 avril 2017, en fin d'après-midi en préfecture à Cayenne.

Ce texte de huit pages a été signé par le préfet, le collectif  "Pou Lagwiyann Dékolé" (pour que la Guyane décolle)le président de la Collectivité territoriale, les députés et sénateurs et le président de l'association des maires de Guyane.

Cette signature intervient à la veille du premier tour de l'élection présidentielle. Comme aux Antilles, les Guyanais sont appelés à voter samedi, avec vingt-quatre d'avance sur l'hexagone.

Par ce document, dont vous trouverez l'intégralité en bas de page,  le gouvernement "acte" notamment les 2,1 milliards supplémentaires réclamés le collectif "Pou la Gwiyann dékolé".

Le plan d'urgence d'un peu plus d'un milliard d'euros validé par le gouvernement, après la venue en Guyane des ministres de l'intérieur et des Outre-mer, avait été jugé insuffisant par le collectif.

Son porte-parole Davy Rimane s'est félicité de ce dénouement d'autant que le "protocole sera publié au Journal Officiel de la République Française".

"C'est la seule sauvegarde, a-t-il dit, (...) et si l'État ne fait pas ce qu'il faut, c'est un document opposable et avec lequel on pourra ester en justice si l'État ne fait pas ce qu'il faut". (...) Tout est vérouillé, on est content".

Ericka Bareigts, la ministre des Outre-mer a salué, cette fin de conflit dans un communiqué et "une journée déterminante pour l'avenir de la Guyane".

"En actant la demande de mesures supplémentaires du collectif et des élus à hauteur de 2,1 milliards", l'Etat s'engage "à ce qu'elles fassent l'objet d'un examen prioritaire pour mettre en oeuvre un plan additionnel", explique-t-elle.

Enfin l'accord prévoit la levée des barrages mis en place dans les différentes communes de Guyane à la signature de l'accord. Et qu'aucune procédure disciplinaire, civile, pénale ou administrative ne sera intentée à l'encontre des participants aux mouvemements de revendications de février à avril 2017"