"On va notamment surveiller la situation aux Antilles", Jérôme Salomon, directeur général de la Santé
Dans une interview accordée ce dimanche au Journal du Dimanche (JDD), le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, a indiqué que ses services surveillaient de près la situation sanitaire aux Antilles où de nombreux touristes se sont rendus pour les fêtes.
"On va notamment surveiller la situation aux Antilles". Cette petite phrase de Jérôme Salomon, le directeur général de la Santé, n'est pas passé inaperçue.
Une surveillance nécessaire puisque "de nombreux touristes se sont rendus pour les fêtes de fin d'année", a-t-il précisé dans une interview accordée ce dimanche (3 janvier 2021) au JDD. Une situation qui a beaucoup animé le débat public en Martinique et en Guadeloupe ces 15 derniers jours.
Si les professionnels du tourisme se sont réjouis de la situation, au sein de la population, le déferlement de visiteurs venus de l'Hexagone n'a pas été vu d'un très bon oeil malgré les tests obligatoires pour se rendre dans nos régions. Un climat de défiance qui a provoqué quelques tensions le week-end dernier.
Les services du ministère de la Santé auront notamment l'oeil rivé sur les variations du taux d'incidence, du taux de positivité et du taux de reproduction (R0).
Une situation inquiétante
Dans cet entretien, Jérôme Salomon s'est plus généralement inquiété de la situation sanitaire dans l'Hexagone. "La tendance est déjà préoccupante", considère le DGS avant de dresser un constat alarmant: un taux d'incidence "de nouveau en hausse après un plateau assez long", une "augmentation progressive depuis début décembre", du nombre de cas et des chiffres hospitaliers "significatifs" et qui "demeurent à un niveau élevé".
En Martinique et en Guadeloupe, les derniers bulletins des agences régionales de santé se sont avérés plutôt rassurant, l'épidémie semblant marquer le pas sur nos territoires.
Il faut néanmoins prendre en compte la baisse de fréquentation des laboratoires et aussi le temps d'incubation du virus. Les effets du passage des touristes mais aussi des rassemblements sans protection et des fêtes de familles pourraient se percevoir au cours de la deuxième semaine du mois de janvier.