Les pharmacies sont désormais autorisées à vendre des masques en tissus

Par 26/04/2020 - 10:13 • Mis à jour le 26/04/2020 - 13:33

Un décret publié hier soir au journal officiel autorise désormais les pharmaciens à vendre des masques dits non sanitaires.

    Les pharmacies sont désormais autorisées à vendre des masques en tissus

Les pharmaciens, au même titre que les buralistes, peuvent désormais vendre des masques en tissus. Un arrêté ministériel publié hier au journal officiel leur permet de vendre ces dispositifs de protection personnelle.

L'arrêté précise qu'il s'agit des "masques non sanitaires fabriqués selon un processus industriel et répondant aux spécifications techniques applicables".

Le texte qui fait suite à une demande officielle des pharmaciens auprès du ministère de la santé concerne les 22 000 officines de l'Hexagone et des Outre-mer. Les masques FFP2 et chirurgicaux restent réservés aux personnels de santé.

Cette multiplication des points de vente rentre dans le plan de sortie du confinement dans lequel le port du masque pourrait être rendu obligatoire dans certaines circonstances.

Deux types de masques

"Le grand public peut désormais trouver dans nos pharmacies des masques industriels dits « alternatifs », en tissu, jetables ou lavables, de type 1 et 2", explique Gilles Bonnefond, le président de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine au Parisien.

Les masques de type 1 filtrent les particules à 90 % et sont destinés aux professionnels, caissières de supermarché, plombiers, ouvriers. Ils sont équivalents aux masques dits chirurgicaux. Les masques de type 2 filtrent à 70 % et sont destinés au grand public.

Ces masques qui seront vendus dans une fourchette de prix de l'ordre de 3 à 5 euros n'exonèrent pas du lavage de main.  "Il faut se laver les mains plus qu'avant, car on touche souvent son visage pour réajuster son masque", insiste Carine Wolf-Thal, présidente de l'ordre des pharmaciens.

Baisse de la TVA sur le gel hydroalcoolique

Reconnu comme produit de première nécessité après le vote des députés et des sénateurs la semaine dernière, les gels hydroalcooliques, dont le prix est encadré depuis le 6 mars, voient leur taux de TVA baisser.

Un arrêté publié également ce samedi fixe désormais la TVA sur ces produits d'hygiène à 5,5 %, contre 20 % auparavant. Ainsi, le flacon de 100 ml facturé au maximum 3 euros ne peut être vendu à partir d'aujourd'hui plus de 2,54 euros TTC, et le litre vendu jusque-là 15 euros TTC maximum ne doit plus s'afficher au-delà de 13,19 euros TTC.

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