Les effets dangereux des particules fines sur les foetus
“La pollution de l’air a des conséquences sur le développement du fœtus pendant la grossesse”. Voilà ce qui ressort d’une dernière étude de l’INSERM, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale et de l’université de Grenoble Alpes publiée cette semaine.
Un sujet qui pourrait nous concerner les Antilles, quand on sait que l’Arc est aussi confronté à la pollution de l’air avec le passage actuellement de la brume de sable.
Les polluants étudiés étaient les particules fines : PM2, PM10, ainsi que le dioxyde d’azote. Les recherches ont été effectuées en zones urbaines, périurbaines et rurales.
Les scientifiques ont conclu que ces polluants engendraient des modifications épigénétiques du placenta, c’est-à-dire en ayant un impact sur le comportement des gènes. Ces perturbations sont directement liées au développement de l’enfant, concernant le poids, la taille de naissance, le périmètre crânien ou encore la durée de la grossesse.
Système nerveux et immunitaire
L'étude traite aussi de conséquences sur le développement du système nerveux et immunitaire entraînant, la survenue de diabète néonatal ou encore d’obésité.
Cette pollution affecte de manière différente les filles et les garçons. D’abord, le placenta est particulièrement exposé au premier trimestre de grossesse pour les garçons, et au troisième trimestre pour les filles. Chez les garçons, ce sont les gènes impliqués dans le système nerveux et de l’intellect qui sont les plus touchés. Chez les filles, la perturbation de l’activité des gènes augmente les risques de "développer des maladies chroniques métaboliques (hypertension, diabète, obésité…) plus tard dans la vie ", indiquent encore les chercheurs.
