Le taux limite de chlordécone sujet à révision
Le gouvernement enclin à relever les taux de Limite Maximale de Résidus de Chlordécone dans les produits destinés à la consommation, les fameuses LMR qui sont en proie à être réduite depuis la parution d’une circulaire européenne en 2013 signée par le ministère français de l’agriculture. Saisie par une association guadeloupéenne, la direction générale de l’alimentation s’est prononcée favorable à une révision des LMR.
Belle victoire pour "EnVie-Santé" l’association présidée par le professeur Philippe Verdol a reçu un courrier de la direction générale de l’alimentation trois semaines après avoir déposé un recours devant le tribunal administratif de Paris. L’organisme du ministère de l’agriculture lui stipule que le gouvernement souhaite bien revoir les taux de LMR, les limites maximales de résidus de chlordécone dans les aliments que l’on retrouve. Ces LMR ont été fixés par décret en juin 2008 puis augmentées par une circulaire européenne en 2013 alors que dans le même temps des études ont démontrés que "plus de 90% de la population adulte" en Guadeloupe et Martinique, est contaminée par le chlordécone
La nécessité d'une révision
le courrier précise que les autorités françaises ont sollicité la Commission européenne afin qu'elle se prononce sur la nécessité d'une révision des LMR et du dispositif de contrôle des résidus de chlordécone dans les produits carnés, ainsi que d'une réévaluation par l'Agence européenne de sécurité sanitaire. Dans sa missive, le ministère de l'agriculture indique aussi que l'Anses a été saisie afin de mener une expertise pour définir une " valeur critique d'imprégnation " de la population au chlordécone. A cette occasion, elle doit " réexaminer les valeurs toxiques de références - VTR - en prenant en compte les dernières études épidémiologiques ".