IVG : les conditions assouplies pendant le confinement

Par 25/04/2020 - 15:45 • Mis à jour le 25/04/2020 - 15:45

Le Ministre de la Santé a indiqué dans un courrier que les demandes d'interruption volontaire de grossesse pourront être acceptées au-delà du délai de 12 semaines pendant la période de confinement. Les femmes pourront invoquer la détresse psychosociale. Cette demande avait été formulée par de nombreuses associations depuis le début de la crise du covid-19.

    IVG : les conditions assouplies pendant le confinement

Le gouvernement a indiqué ce samedi que les demandes d’Interruption volontaire de grossesse (IVG) pourront être acceptées au-delà du délai de 12 semaines. Dans un courrier adressé à nos confrères de France Info, Olivier Véran, ministre de la Santé, a expliqué que la détresse psychosociale serait retenue comme motif aux avortements tardifs, si elle met en danger la santé de la mère.

Depuis le début de la crise de nombreuses associations avaient alerté le gouvernement sur la situation des femmes pendant le confinement. Une dizaine de parlementaires parmi lesquels la sénatrice PS Laurence Rossignol réclamaient un délai rallongé de 14 à 15 semaines d'aménorrhée comme c'est le cas pour les IVG médicamenteuses pendant le confinement.

Le Ministre précise toutefois que "ce sujet est trop sensible pour être traité dans l'urgence". 

200 000 avortements sont pratiqués chaque année en France. Les mesures de confinement rendent difficiles l'accès à ce droit à de nombreuses femmes. 

Des conditions déjà assouplies pour l'IVG médicamenteuse

L'allongement du délai pour les IVG médicamenteuses avait été réclamé le 31 mars dernier par plus d'une centaine de professionnels. La Haute autorité a donné son feu vert pour l'allongement du délai des IVG médicamenteuses de sept a neuf semaines d’aménorrhée. Les médecins et les sages femmes sont autorisés à les prescrire et les suivre en téléconsultation. Au début du mois, Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé et Marlène Schiappa, la secrétaire d’Etat chargée de l’Égalité femmes-hommes et des discriminations, s'étaient mobilisés face au constat d'un recul du recours à l'avortement depuis le début du confinement.

«Il est essentiel de protéger les droits des femmes et de maintenir l’accès à l’avortement» avaient-ils indiqué. 


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