Des taux importants de cadmium dans nos aliments
Ces dernières années, l’ANSES, l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation de l’environnement et du travail, a souvent alerté sur les taux importants de cadmium dans nos aliments. Mais un documentaire diffusé dans Zone Interdite dimanche 26 janvier a révélé que notre exposition à ce métal lourd et toxique était plus répandue qu’on ne le pensait. À quel point sommes-nous exposés ?
Le cadmium est un métal lourd que l’on retrouve naturellement dans les sols. Cependant, certaines activités humaines (agricoles et industrielles) peuvent augmenter sa présence dans les sols. Notre exposition au cadmium se fait principalement par l’alimentation et la consommation de l’eau.
D'où provient cette contamination ?
Dans le sol, ce métal pénètre dans les végétaux par leurs racines et entre ainsi dans la chaîne alimentaire. Les aliments qui concentrent le cadmium et ont une teneur élevée sont les « crustacés et mollusques, les abats, les biscuits sucrés et salés, ainsi que les barres de céréales et le chocolat », précise l’ANSES.
Il s’agit généralement d’aliments riches en blé dur qui sont concernés en France. Mais à cela s'ajoutent les produits alimentaires importés comme les riz cultivés dans des pays où la législation sur les pesticides et engrais est moins stricte, ce qui amplifie encore cette contamination. Dans le documentaire de Zone Interdite, 41 références industrielles et artisanales ont été analysées et toutes contenaient ce métal lourd.
Toxique pour la santé
Depuis des années, l'ANSES alerte les autorités sur la teneur en cadmium dans les engrais. À titre d'exemple, il y a deux ans, l'agence recommande au ministère de l'Agriculture de diminuer la teneur qui était de 60 milligrammes de cadmium par kilo, c'est trois fois plus que ce que conseille l'agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation pour éviter de polluer davantage les sols. Reconnu toxique pour la reproduction, le cadmium entraîne des atteintes rénales et une fragilité osseuse lors d'une exposition prolongée. Plusieurs pays européens comme la Finlande, la Slovaquie ont déjà adopté cette diminution du taux de cadmium, mais la France tarde encore à suivre.
