Santé Outre-mer : "je suis très inquiet"

Par 19/10/2017 - 05:39 • Mis à jour le 18/06/2019 - 14:20

Suite à la publication par la CNCDH d'un avis sur le droit à la protection de la santé dans les territoires ultramarins, les députés comptent bien se saisir à nouveau du sujet.

    Santé Outre-mer : "je suis très inquiet"

"Je suis très inquiet" lance, le ton grave, Serge Letchimy, quelques minutes avant une réunion de la délégation Outre-mer de l'Assemblée Nationale. "Quand on emploie des termes comme rupture de soins, c'est très grave", ajoute-t-il au micro de RCI Paris. "Nous avons donc décidé d'interpeller à nouveau le gouvernement, de faire un travail de fond, de ne pas attendre toutes les solutions strictement de l'Etat sans réflexion car sinon on met des rustines à chaque fois pour épancher le mal ! Il faut un plan global".

Alors que le débat budgétaire approche, il sera donc question de santé dans plusieurs interventions des élus. Le président de la délégation Outre-mer, le député Olivier Serva, espère aussi que le sujet sera évoqué lors des Assises dans chaque territoire. "C'est une bonne base pour organiser un rattrapage dans le cadre d'un plan de convergence, pour mettre au niveau les infrastructures, encourager les spécialistes à venir...", explique-t-il. "Nous allons nous saisir de cette problématique car la santé n'a pas de prix".

Mardi, la Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme a rendu public son avis sur la "protection de la santé dans les Outre-mer", établissant un constat accablant : prévalence du surpoids et et de l'obésité, du diabète et de l'hypertension, une espérance de vie moins longue, une mortalité infantile et des grossesses précoces plus nombreuses aussi que dans l'Hexagone. Sans omettre un manque de personnels notamment de spécialistes, de politiques de prévention efficaces et des données statistiques insuffisantes.

Concernant les Outre-mer, la CNCDH s'était déjà intéressée à l'accès à la justice, l'éducation, la pauvreté, dans le cadre d'une étude globale sur les droits fondamentaux dans les territoires. Un rapport complet doit être rendu en 2018.


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