Les signataires de l'appel de Fort-de-France espèrent encore une vraie séance de travail avec Emmanuel Macron

Par 06/09/2022 - 19:28

Évolution institutionnelle, vie chère, sargasses, eau, transport... Voilà quelques-uns des sujets qu'ils craignent de ne pouvoir aborder lors du dîner auquel les a conviés le président de la République, demain, mercredi 7 septembre. Ils réclament donc une rencontre préliminaire.

    Les signataires de l'appel de Fort-de-France espèrent encore une vraie séance de travail avec Emmanuel Macron
Signature de l'appel de Fort-de-france, 17 mai 2022

Un dîner à l’Élysée qui sera précédé d'une réunion avec le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, et le ministre délégué aux Outre-mer, Jean-François Carenco. Serge Letchimy, président du conseil exécutif de Martinique, avait déjà manifesté son insatisfaction vis à vis du programme de rencontres mis en place par le gouvernement, évoquant "des petites tapes condescendantes sur le dos".

Un sentiment en commun avec les présidents des exécutifs de Guadeloupe, de La Réunion et de Guyane, qui se sont réunis à Paris pour se mettre d'accord sur la stratégie à adopter. 

Ils avaient en effet lancé au mois de mai 2022 l'appel de Fort-de-France, dans lequel ils demandaient que "le gouvernement modifie radicalement la relation entretenue avec les territoires d'outre-mer". "Nous avions demandé à être reçus", insiste encore le président de la Collectivité Territoriale de Guyane, Gabriel Serville, qui a pris la parole à l'issue de la réunion.

Ce que nous souhaitons, c'est que demain, le président de la République accepte une rencontre préliminaire, même sur un temps limité, pour que nous exposions ce que nous espérons de ce dîner. Nous nous attendions à un format différent de celui qui nous est proposé demain soir, parce que nous considérons que les problématiques que rencontrent nos territoires sont d'une telle acuité que ce n'est pas autour d'un verre que l'on va pouvoir les aborder. 

Même son de cloche chez le président de la région Guadeloupe, Ary Chalus, qui s'attendait lui aussi à une "vraie séance de travail" :

Rappelez-vous, pendant la crise Covid, nous avons remis un dossier de plus de 80 pages au président de la République sur les difficultés concernant la formation, la vie chère, les travaux, les infrastructures ... Nous, on veut travailler pour pouvoir redonner confiance à nos populations sur les thématiques qui nous concernent, mais aussi régler les gros problèmes de politique publique dans chaque territoire.

Nous saurons donc demain, mercredi 7 septembre, si le nouvel appel des 7 signataires a bien été entendu par le gouvernement.


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