Stupéfiants : la Martinique parmi les territoires les plus touchés par le trafic

Par 05/12/2025 - 09:09 • Mis à jour le 05/12/2025 - 09:10

Depuis 2016, les interpellations liées au trafic et à l’usage de stupéfiants ne cessent d’augmenter en France. Les Antilles, et particulièrement la Martinique, se distinguent par des niveaux bien supérieurs à la moyenne nationale, notamment en ce qui concerne la cocaïne.

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Résine de cannabis - Archive

Selon le premier état des lieux statistique du ministère de l’Intérieur, les services de police et de gendarmerie constatent une progression des personnes mises en cause pour trafic et usage de stupéfiants. En 2024, près de 52 300 personnes ont été impliquées dans des affaires de trafic et 290 400 dans des affaires d’usage.

Le cannabis reste la substance la plus rencontrée dans les procédures : il représente 78 % des mis en cause pour trafic et 92 % pour usage, principalement sous forme de résine. Derrière, on retrouve la cocaïne, l’héroïne et l’ecstasy-MDMA, qui constituent ensemble 99 % des mis en cause pour trafic.

Une pression accrue aux Antilles

Les Antilles, et plus particulièrement la Martinique, affichent des indicateurs nettement supérieurs à ceux observés sur l’ensemble du territoire. Comme en France hexagonale, le cannabis reste la substance la plus fréquente dans les interpellations

La pression autour de la cocaïne est bien plus élevée qu’ailleurs : alors que la moyenne nationale se situe à 32 mis en cause pour trafic de cocaïne pour 100 000 habitants, la Martinique dépasse les 50. Elle figure parmi les départements les plus touchés du pays.

En Guadeloupe, le crack apparaît également comme un produit très présent, aux côtés d’autres zones sensibles comme Paris ou la Seine-Saint-Denis.

Des modes de consommation différents

L’une des spécificités concerne la forme du cannabis trafiquée ou consommée. Contrairement à la France hexagonale, où la résine est largement dominante, les Antilles se démarquent par une prévalence de l’herbe dans les procédures de trafic. Cette situation n’est partagée que par quelques départements métropolitains comme le Nord ou les Ardennes.

Le rapport confirme une tendance nationale : les interpellations pour usage continuent d’augmenter depuis 2016. Ce phénomène est également observé en Martinique et en Guadeloupe, avec une population de mis en cause plus jeune, notamment dans les affaires liées au cannabis.

Ces données confirment que les Antilles partagent les grandes dynamiques françaises, tout en présentant des spécificités fortes liées à leur position géographique, aux routes du narcotrafic et aux modes de consommation locaux.


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