Les députés antillo-guyanais loin d’être convaincus du discours de politique générale

Par 02/10/2024 - 05:44 • Mis à jour le 02/10/2024 - 10:43

« Imprécis », « flou », « navrant », les députés d'Outre-Mer sont ressortis déçus du discours de politique générale de Michel Barnier ce mardi 1er octobre à l'Assemblée nationale. Leurs réactions.

    Les députés antillo-guyanais loin d’être convaincus du discours de politique générale

Malgré les promesses pour nos territoires : un nouveau CIOM début 2025, une action contre la vie chère, des projets de développement de la biodiversité et l'amélioration de la collaboration avec les collectivités locales, mais aucun engagement ferme et précis. De quoi nourrir la frustration ainsi que la détermination des élus.

Déception générale

« Rien de nouveau sous le soleil », lance Olivier Serva, député de Guadeloupe.

Olivier Serva résume bien le ressenti ultramarin sur cette feuille de route de l'exécutif. Des promesses sans garantie et des mots qui gênent le député LIOT.

Les propos détestables, dégueulasses du ministre de l'Intérieur parlant de Français de Papier. D'ailleurs, je ne sais pas où moi-même je me situe dans cette affaire-là. Ce sont des propos pétainistes qui ne nous conviennent pas. Ce gouvernement est trop à droite, avec des propos trop à droite, non démentis par le Premier ministre.

Sur la forme aussi, la socialiste Béatrice Bellay dresse un constat sévère.

Il est poussif, il a de vieilles méthodes et il est isolé, très clairement isolé. C'était assez soporifique et assez vide. C'est d'ailleurs pour cela que nous allons le censurer.

Sur le fond, alors qu'on annonce des baisses budgétaires, la promesse d'un CIOM ne convainc pas. Le Guyanais Davy Rimane déplore un manque d'engagement.

Il y a déjà eu des CIOM, ça a changé quoi ? C'est du réchauffé. Il ne dit pas comment, sur quelle base, il n'y a pas de chiffre, concrètement. Il n'y a rien qui permet d'entrevoir un changement profond et pérenne, en ce que nous concerne en tout cas.

Pour une censure de ce gouvernement

Un ressenti partagé par Jiovanny William qui ne voit rien bouger.

Pas très précis. Ce n'est qu'un discours, ce ne soit pas des paroles. Le précédent gouvernement aussi avait parlé de concertation et d'action. Cinquième ministre des Outre-Mer. Nous attendons de leur côté, mais de notre côté, en tout cas, nous sommes prêts et nous sommes au combat.

Solidarité, c'est le mot qui circule dans les rangs ultramarins qui constitueront ce mercredi leur délégation avec un esprit offensif pour Elie Califer.

Je pense que la délégation devra plus que jamais montrer sa pertinence et prendre le chemin des dossiers des missions qui permettraient à la représentation nationale de mieux comprendre les réalités de ces territoires-là.

Un point de vue majoritairement partagé, tous partis confondus, comme pour le GDR, Marcelin Nadeau.

Notre devoir aujourd'hui, c'est de l'y contraindre, c'est-à-dire d'être conscient que cette situation est grave, qu'elle est urgente et qu'il faut y apporter des mesures concrètes.

Notez que tous les députés antillo-guyanais rencontrés se disent prêts à censurer ce gouvernement.

 


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