Insulte raciste à l’Assemblée nationale
Ce jeudi matin (3 novembre), en pleine séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, un député du Rassemblement national aurait lancé une injure raciste à un député de la France Insoumise.
« Qu’il(s) retourne(nt) en Afrique ! ». C’est la phrase qui a été lancée ce jour en pleine séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale.
Le sujet portait sur le drame de migrants
Cette injure a été prononcée par un député du Rassemblement national, alors que Carlos Martens Bilongo, député de la France Insoumise s’exprimait sur le drame de l’immigration clandestine en alertant le gouvernement sur la situation des migrants qui se trouvent à bord du bateau humanitaire l'Ocean Viking. L'élu du Val-d'Oise, par ailleurs d'origines congolaise et angolaise par ses parents, demandait au gouvernement de faire preuve de solidarité pour accueillir les migrants se trouvant à bord de ce navire, qui se sont vus refuser l'entrée des ports italiens, lorsque l'incident s'est produit.
Un comportement jugé inadmissible
La séance a été suspendue sous les huées des parlementaires de gauche, tandis que la présidente de l’Assemblée tentait d’identifier le député à l’origine de l’injure.
Le député guadeloupéen, Max Mathiasin s’est exprimé à ce sujet :
Même si en Guadeloupe, nous faisons semblant de ne pas savoir d'où nous venons. Il y a un proverbe qui dit 'Quand tu ne sais pas où tu vas, rappelle-toi d'où tu viens'. Heureusement que les Guadeloupéens se sont rappelé précisément ce proverbe au mois de juin dernier. Quand on vous dit que le Rassemblement national n'a pas changé de nature, qu'il est toujours ce qu'il est. Eh bien, les Guadeloupéens essaient de ne pas comprendre cela. Aujourd'hui, c'est l'Assemblée nationale dans son entier qui s'est indignée. Les députés se sont mis debout, ils ont quitté l'hémicycle. La présidente en a tremblé et la Première ministre a pris la parole.
Selon lui, cela permet de voir le vrai visage du parti d’extrême droite.
Voilà la triste réalité à laquelle nous sommes confrontés. Ceci est inadmissible et abject. Et le racisme, quoi qu'on fasse et quoi qu'on dise, est toujours présent là où nous savons et nous ne nous laisserons pas berner. Nous ne serons pas ceux chez lesquels, en les amadouant, on vient faire ses courses électorales.
Le gouvernement a par ailleurs réclamé que des mesures soient prises à l'encontre du député incriminé, qui serait Grégoire de Fournas, député de la Gironde. Le sujet sera inscrit à l'ordre du jour au bureau de l'Assemblée nationale de mercredi prochain.