Etats-Unis : Donald Trump pourra-t-il terminer son mandat ?
Les démocrates américains ont averti dimanche 10 janvier qu’ils sont prêts à lancer un nouvel "impeachment" dans les prochains jours contre le président Donald Trump, si le vice-président Mike Pence ne se résout pas à le démettre de ses fonctions. Une demande de destitution qui fait suite à l'intrusion des partisans pro-Trump dans le Capitole mercredi dernier, dont le président sortant est tenu pour responsable.
Donald Trump qualifié de "menace imminente"contre la démocratie et la constitution américaines
Quatre jours après les événements du Capitole qui ont fait cinq morts et ébranlé l’Amérique, et à moins de dix jours de l'investiture de Joe Biden, la présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi a annoncé une série d’actions pour déloger au plus vite le locataire sortant de la Maison-Blanche. Donald Trump y est notamment qualifié de "menace imminente" contre la démocratie et la constitution américaines. Et certains élus républicains partagent également cet avis.
L'acte d'accusation de quatre pages déposé à la Chambre des représentants par sa présidente revient sur le discours prononcé par Donald Trump devant ses partisans le 6 janvier dernier. Le président avait réaffirmé avoir remporté la présidentielle, et déclaré "si vous ne vous battez pas comme des diables, vous n'aurez plus de pays". Il est ainsi tenu pour responsable des événements survenus.
Vers une deuxième procédure historique de destitution
Isolé à la Maison-Blanche, lâché par plusieurs ministres, Donald Trump ne semble toutefois guère disposé à s’en aller de son plein gré. Il prévoit même un déplacement mardi au Texas pour vanter sa politique d’immigration et la construction du mur frontalier avec le Mexique.
En tout état de cause, la Chambre des représentants indique que le vote de cette mesure interviendrait dans les prochains jours si le vice-président Mike Pence ne le démet pas de ses fonctions avant. Le président sortant de 74 ans serait alors soumis à une seconde procédure de destitution, situation encore jamais vue pour un président américain.
Mais si la procédure se poursuit, le procès au Sénat ne pourra pas se tenir avant le 20 janvier, c'est à dire le jour de l'investiture du président élu Joe Biden. Les représentants pourraient donc choisir de ne pas transmettre immédiatement l'acte d'accusation à la chambre haute pour ne pas pénaliser le début de mandat du nouveau président démocrate.