Congrès des maires : les élus d'Outre-mer réunis
Comme il est de tradition la veille de l'ouverture du congrès, les maires des Outre-mer se sont retrouvés pour une journée d'échanges.
C'est ce mardi que débute officiellement la 101ème édition du Congrès des Maires, au parc des expositions de la Porte de Versailles. Mais il a commencé dès hier pour les élus d'Outre-mer, réunis pour la première fois au Sénat, après s'être retrouvés pendant des années à l'Hôtel de Ville de Paris puis au siège de l'AMF. Les maires ont pu évoquer les difficultés que rencontrent leurs communes, entre baisse des dotations et ressources en baisse. Les problèmes liés au logement, au manque des contrats aidés, la nécessité de changer de modèle et d'obtenir une "nouvelle décentralisation" ont également été abordés tout au long de cette journée.
"Nous sommes là pour dire nos difficultés et qu'on a besoin de moyens financiers pour réaliser des choses sur nos territoires", a expliqué le maire de la Désirade et président de l'association des maires de Guadeloupe, Jean-Claude Pioche. "Aujourd'hui, beaucoup de communes de Guadeloupe sont dans le rouge et avec la baisse des dotations, les difficultés sont amplifiées pour les maires qui doivent gérer, construire et travailler pour demain".
Bientôt la fin d'une journée à part pour les Outre-mer ?
Au cours de cette réunion au Sénat, plusieurs voix se sont élevées pour demander que cette journée spéciale soit intégrée au Congrès des Maires, afin que les élus de l'Hexagone puissent entendre les problèmes rencontrés par les Outre-mer.
Maurice Bonté, maire d'Ajoupa-Bouillon et président de l'Association des maires de Martinique y est favorable. "Il y a une dizaine d'années, nous avions déjà essayé mais en fin de compte c'était une intervention plutôt cadrée et nous n'avions pas vraiment réussi à dire ce que nous voulions", a-t-il regretté. "Mais aujourd'hui je pense qu'il va falloir que l'on recommence à se battre pour ça car nous avons l'impression que nous ne sommes pas vraiment compris de l'ensemble du territoire. Alors il serait peut-être bon que l'on revienne en grande assemblée à la porte de Versailles et que nous ne soyons pas une bande à part ".
C'est désormais à l'AMF de répondre à cette demande.