Colère de Patrick Karam après la présence d’indépendantistes antillais en Azerbaïdjan

Par 22/07/2024 - 07:45 • Mis à jour le 22/07/2024 - 07:55

Le vice-président du conseil régional d’Île de France s’insurge contre la participation de plusieurs militants des Antilles au congrès de Bakou. Pour lui, ces derniers sont instrumentalisés par un pays dictatorial qui cherche à déstabiliser la France pour son soutien à l’Arménie.

    Colère de Patrick Karam après la présence d’indépendantistes antillais en Azerbaïdjan
« Congrès des colonies françaises » à Bakou, en Azerbaïdjan

La présence des indépendantistes Antillais au « congrès des colonies françaises » à Bakou, en Azerbaïdjan, provoque la colère de Patrick Karam.

Sur X, le vice-président du conseil régional d’Ile de France s’insurge contre une instrumentalisation des mouvements nationalistes d’outre-mer par l’Azerbaïdjan.

Les relations entre Paris et Bakou se sont considérablement dégradées ces derniers mois, le pays accusant la France de soutenir l’Arménie.

Pourtant les 17 et 18 juillet, une vingtaine de partis politiques et mouvements indépendantistes des territoires français d'outre-mer, étaient réunis en Azerbaïdjan.

Une « honte » pour Patrick Karam

Un rassemblement pour afficher une stratégie commune contre le colonialisme français qui a conduit à la constitution d’un front international de libération.

S’afficher avec ce pays est honteux pour les indépendantistes Antillais, selon le vice-président du Conseil Régional d’île de France, Patrick Karam.

C’est d’abord une humiliation pour les Antillais. Nous sommes attachés à la liberté et nous allons soutenir un régime liberticide. C’est une humiliation pour les militants eux-mêmes. Comment peut-on croire que des militants sincères vont dans un pays dictatorial, un pays qui a pratiqué un génocide alors même que le peuple est issu d’un crime contre l’humanité, qui est l’esclavage. Comment accepter ça ? Qui a payé les billets d’avion ? Le séjour, leur voyage, les restaurants ? Moi, je leur dis de faire attention à ne pas fréquenter l’infréquentable. Je connais l’Azerbaïdjan, je suis allé dans dans ces pays-là plusieurs fois. On a un régime implacable, féroce, qui pratique lui-même le colonialisme avec la terreur. Quand vous allez dans ce pays, vous l’aidez à combattre la France. Ce que veut l’Azerbaïdjan, c’est déstabiliser la France parce que la France soutient l’Arménie

Jaqueline Jaqueray Desfontaine, invitée du journal de 7h de RCI Guadeloupe, la Présidente du Comité International des Peuples Noirs (CIPN) réagit à ces attaques. 

J’ai tout d’abord une grande pensée pour les frères kanaks et je ne veux pas répondre directement à Patrick Karam, il dit ce qu’il veut et ça ne m’intéresse pas. Au CIPN, on estime que l’État français ne peut continuer avec sa politique de colonisation. La France doit comprendre qu’elle doit arrêter avec les relations de prédation mais doit s’engager dans relations gagnant – gagnant. C’est ainsi que partout où on trouve de la solidarité avec les peuples opprimés on y va. Il faut préciser qu’il y a une Université française en Azerbaïdjan. Nous ne sommes en aucun moment instrumentalisés, nous sommes des organisations responsables. On va continuer à s’organiser et à parler de Réparations. Tous les pays parlent de réparations, sauf l’Etat français qui se dit le pays des droits de l’Homme 

 

 


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