Assemblée nationale : après les élections, les premières dissensions à gauche

Par 20/06/2022 - 16:25

Chez la coalition de la NUPES, qui obtient quelque 150 députés, la constitution d’un groupe unique fait débat ce lundi, 20 juin.

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© fb Jean-Luc Mélenchon

La nouvelle topographie du Palais Bourbon

Le groupe de la majorité présidentielle Ensemble ! Compte 246 députés. Une majorité relative qui va donc obliger les élus En marche ! à composer avec d’autres partis politiques. Notamment avec le bloc de droite, composé des Républicains, de l’UDI et des divers droite avec ses 74 sièges.

Quant au Rassemblement national (RN), fort de sa victoire dans 89 circonscriptions, il devient le premier parti d’opposition dans l’hémicycle avec, pour la première fois dans l’histoire de la 5e République, la création d’un groupe d’extrême droite. Pour rappel, en 2017, le RN comptait huit députés, ce qui ne lui avait pas permis de disposer d'un groupe parlementaire, dont le seuil de constitution est fixé à 15 élus.

Des malentendus à gauche

Afin de ne pas laisser le Rassemblement National être la première force d’opposition du gouvernement, Jean-Luc Mélenchon a donc proposé la création d’un groupe NUPES. Mais après avoir réussi le pari d'unir la gauche pour les élections législatives, le leader de La France insoumise a reçu des réponses claires et limpides :

"Il n'a jamais été question d'un groupe unique", a indiqué le porte-parole du PS, qui a confirmé la présence du groupe socialiste à l'Assemblée. Même son de cloche chez les communistes : "avoir un groupe propre est un des éléments de l'accord", indiquait le PCF.

Du côté des Verts, Julien Bayou, le chef de l'EELV , s'est voulu plus diplomate, indiquant une "complémentarité dans les partis", mais insistant sur une plus grande efficacité de leurs forces à l'Assemblée nationale s'ils existent via "quatre groupes plutôt qu'un seul", comme il l'a confié à l'AFP.

Sur son compte Twitter, Jean-Luc Mélenchon a réagi à ces refus.

Je n'ai pas proposé la dissolution des partis, mais la formation d'un groupe parlementaire commun.

Le chef de file des Insoumis tente donc encore de convaincre ses camarades : 

Chacun pourra constituer une délégation distincte, comme c'est déjà le cas au Parlement européen.

Un épisode qui intervient alors que les différents partis de gauche en sont encore à compter le nombre de leurs députés et à encaisser la relative déception des résultats du second tour.

Selon le décompte effectué par l'AFP, en incluant les députés d'Outre-mer, la NUPES aura au moins 150 représentants dans l'hémicycle. C'est toutefois moins que les 200 escomptés par les cadres des différents partis.

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