Un détenu très violent qui avait ébouillanté un surveillant escorté vers Paris
Il avait volontairement ébouillanté un gardien de Fond Sarail en octobre dernier. Le détenu de 42 ans était présenté en comparution immédiate ce vendredi après-midi devant le tribunal pointois après que la victime s'est quelque peu rétablie. Beaucoup de collègues surveillants pénitentiaires sont venus soutenir l'agent toujours traumatisé et qui risque de garder des séquelles.
William Dedwine, guyanais de 42 ans arrivé en vacances en 2016, est très défavorablement connu de la Justice, il s’agit d’un détenu qui souffre de problèmes psychologiques, pourtant mélangé à d’autres prisonniers normaux. Le dimanche 27 octobre à midi, il avait lancé le contenu bouillant d’un autocuiseur, au visage d’un surveillant venu refermer les portes. Ce dernier a heureusement eu le réflexe de se tourner au dernier moment, c’est son côté gauche qui a souffert, il a en plus reçu des coups de poings une fois au sol.
Le surveillant agressé s'exprime :
Ébouillanté sur un coup de tête
Sérieusement atteint, l’agent a dû être évacué en urgence ce jour-là. De l’eau avec de l’huile, qui ont fait d’importants dégâts notamment sur la peau du fonctionnaire présent au procès. Il en gardera des séquelles d’où une demande de renvoi sur intérêt civil pour évaluer le préjudice requalifié à plus de 10 jours d'ITT.
Le prévenu n’a lui pas su s’expliquer à la barre, il venait de fumer un joint ce qui aurait influencé son comportement. L’individu a pourtant déjà été condamné pour s’être introduit sous crack en 2022 dans le tribunal de Basse-Terre, il avait attaqué au coutelas de nuit le policier de garde qui avait dû riposter avec son arme pour le neutraliser.
En détention en Martinique depuis
Exilé à Ducos depuis son dernier geste à fond Sarail, il a lors de son transfert hier matin vers la Guadeloupe, de nouveau jeté de l’eau de javel à la face d'un surveillant de Martinique. Un coutumier des faits de violences donc.
Le Parquet s’est associé à la douleur de la victime, parlant d’un métier difficile avec un manque de moyens flagrant. Il a requis 8 ans et une mesure d’éloignement. Le tribunal a prononcé 6 ans avec maintien en détention et transfert immédiat vers un établissement sécurisé de l’hexagone.
Selon nos sources, l'individu a depuis pris le vol de 21h, escorté par des équipes venues spécialement de Paris pour une unité de haute sécurité adaptée.
Eric Pétilaire de la CGT Pénitentiaire Guadeloupe s'exprime :