La famille de Cédric Cornet porte plainte pour assassinat : « on a déjà perdu 8 jours »
Dans un communiqué, l’avocat de la famille Cornet annonce avoir déposé plainte pour assassinat (meurtre avec préméditation), après la mort du maire du Gosier et président de la Communauté d’Agglomération Riviera du Levant.
Une plainte du chef d'assassinat a été déposée par la famille Cornet ce mardi 2 avril, indique Freddy Brillon, avocat de la famille du maire du Gosier, décédé le 21 mars dernier.
Pour rappel, le corps de l'élu a été découvert sans vie vers 18h30 à son domicile. Dès le lendemain des faits, le parquet de Pointe-à-Pitre avait révélé, dans un communiqué, les causes du décès : asphyxie par obstruction alimentaire. Après avoir informé la famille des causes du décès, la procureure de la République avait annoncé classer l’enquête.
Mais, rapidement, la famille du maire et président de la Carl (Communauté d’Agglomération Riviera du Levant), avait, par la voix de son avocat, contesté cette lecture de l’autopsie et demandé des analyses complémentaires.
Après avoir eu connaissance du rapport médical, Me Freddy Brillon a enfoncé le clou, estimant que cet examen comporte « des éléments qui peuvent être liés plus ou moins à des actes criminels ». Pour l’avocat, « la mort n’est pas accidentelle ».
« Des éléments ciblés »
Une version qu’il soutient à nouveau dans le communiqué diffusé ce mardi. « Le recollement des éléments portés à notre connaissance laisse à penser que le décès de Monsieur Cédric Cornet a pu être planifié, organisé puis exécuté. Reste la savoir à qui profite cette disparition ».
Joint par RCI, l’avocat explique le sens de la plainte pour « assassinat ».
On demande au parquet de faire son travail et d’aider les enquêteurs, la famille, à la manifestation de la vérité. En étant empêchés de connaître la vérité, nous saisirons le juge d’instruction, si le procureur ne veut pas. L’affaire suit son cours mais prend une autre tournure. Nous allons aller vite. On a déjà perdu 8 jours sur une demande de contre-autopsie qui aurait déjà pu être réalisée. Nous n’avons pas bien compris le choix de madame la procureure de demander à un autre expert de l’éclairer sur la faisabilité d’une nouvelle contre-autopsie. C’est une décision qui appartient au procureur et pas à des experts. Une fois que la contre-autopsie est réalisée, on peut en discuter. Nous avons des éléments ciblés sur lesquels nous avons demandé des explications, il suffit de les faire, je ne vois pas pourquoi on tourne autour du pot ».