La SNCF condamnée dans l'accident de Bretigny-sur-Orge en 2013

Par 26/10/2022 - 08:17

La Société nationale des chemins de fer a été reconnue coupable d'homicides et blessures involontaires, ce mercredi, au tribunal d'Evry, après le déraillement d'un train en juillet 2013. Un Guadeloupéen avait perdu la vie et un Martiniquais avait été blessé sur le quai.

    La SNCF condamnée dans l'accident de Bretigny-sur-Orge en 2013

Le procès qui s'est tenu cette année a ravivé les souvenirs visuels et douloureux de cette catastrophe ferroviaire survenue le 12 juillet 2013. Un train de la compagnie avait déraillé dans cette gare de la région parisienne, à la suite d'une défaillance d'un dispositif d'aiguillage, tuant sept personnes, dont un jeune guadeloupéen, et faisant plus de 400 blessés, dont un Martiniquais.

Arrivant à pleine vitesse, l'Intercité en direction de Limoges avait été renversé avant un carambolage entre ses wagons. En heure de pointe,il avait fauché des usagers en gare de Brétigny-sur-Orge, dont le Guadeloupéen Brandon Bondot, 19 ans, le plus jeune des sept personnes décédées dans la catastrophe. Sur le quai également, le Martiniquais Geronimo Voltine, polyfracturé à l'époque, un survivant qui doit aujourd'hui encore composer avec les séquelles de cet accident.

Neuf ans après le drame et après sept ans d'enquête, la décision de justice est donc tombée ce mercredi et la SNCF écope d'une amende de 300 000 euros, plus que la somme encourue, mais moins que les 450 000 requis par le procureur à l'issue des huit semaines de procès qui s'étaient conclues en juin dernier. La société a donc été reconnue coupable d'homicides et blessures involontaires, le tribunal pointant des “graves défaillances de surveillance”, car l'éclisse qui s'était désassemblée affichait une fissure depuis 2008, soit cinq ans avant cette journée dramatique.

C'est le dossier judiciaire de l'urgence et de la désorganisation de l'opérateur des chemins de fer français, qui s'est achevé aujourd'hui. Des manquements que subissaient aussi les agents a pointé le tribunal qui a par ailleurs relaxé les deux hommes poursuivis en leurs noms, un gestionnaire des voies chez SNCF Réseau et un cadre cheminot.

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