Judo : l'entraîneur de Teddy Riner visé par une plainte pour agression sexuelle
L’entraîneur de Teddy Riner, Éric Despezelle, fait l’objet d’une plainte pour « agression sexuelle », selon le Monde. Une judoka de 24 ans, qu’il hébergeait à son domicile près de l’Insep, l’accuse également de « conservation d’images obtenues par une atteinte à la vie privée ».
L'entraîneur Éric Despezelle, choisi fin 2024 par Teddy Riner, est visé par une plainte pour agression sexuelle envers une judoka de 24 ans qu'il hébergeait, selon Le Monde. Des accusations qu'il « conteste fermement », a-t-on appris, ce jeudi (11 septembre), auprès de son avocat.
La jeune judoka, hébergée par le coach de 50 ans à son domicile près de l'Insep, a déposé plainte pour « agression sexuelle et conservation d'images obtenues par une atteinte à la vie privée », a écrit Le Monde, en précisant qu'une enquête préliminaire, confiée à un commissariat du Val-de-Marne, était en cours.
Une plainte déposée
L’avocate de la plaignante, Marie Dosé, a confirmé qu'une plainte avait été déposée et qu'une enquête était en cours.
Le parquet de Créteil, également sollicité, n'a pas donné suite.
S'il « confirme avoir hébergé Mme L.M., lorsqu'elle le souhaitait, soit en pratique deux à trois soirs par semaine entre fin 2021 et début 2024 », Éric Despezelle « conteste en revanche fermement les accusations portées à son encontre, qui sont parfaitement infondées », a déclaré son avocat, Paul Guis, dans un communiqué.
« Véritable emprise »
La plaignante a expliqué au Monde avoir découvert une caméra miniature dissimulée dans une chaussette, sur une étagère de la salle de bain qu'elle était seule à utiliser, au domicile de l'ancien vice-champion d'Europe (- 60 kg).
Elle dit avoir alors pris conscience d'une « véritable emprise » et évoque notamment des propos inappropriés ainsi que des gestes déplacés lors de massages de récupération.
Signalement à la préfecture
En plus de sa plainte, la plaignante a également informé en mai 2024 la fédération « d'éléments qui lui posait problème dans la relation entraîneur-entraînée », a expliqué le directeur technique national de la fédération, Sébastien Mansois.
La fédération avait décidé alors d'effectuer un signalement auprès de la préfecture.
A partir des éléments transmis, la cette dernière a estimé qu'il n'y avait « pas de mesure d'urgence conservatoire à appliquer », a affirmé le DTN.
L’entraîneur auditionné
Mais la fédération a néanmoins décidé de ne pas renouveler le contrat d'Éric Despezelle après août 2024, « pour que les deux protagonistes ne soient pas en contact ».
Le DTN a indiqué ne pas avoir eu connaissance de faits d'agression sexuelle : « Si les premiers éléments recueillis nécessitaient, de notre part, le déclenchement d'un signalement au service de police, on l'aurait fait dans l'instant. »
C'est « par voie de presse » qu'il dit avoir appris qu'une commission de la jeunesse, des sports et de la vie associative a auditionné l'entraîneur ce mercredi. Celle-ci doit rendre un avis dans les prochaines semaines auprès de la préfecture du Val-de-Marne concernant le volet administratif de l'affaire.








