Des surveillants antillais soupçonnés d'avoir introduit des objets et des produits interdits en prison

Par 24/03/2024 - 13:09 • Mis à jour le 25/03/2024 - 05:37

Six surveillants pénitentiaires originaires des Antilles ont été mis en examen en Seine-et-Marne, vendredi (22 mars), soupçonnés d'avoir introduit des téléphones portables, des bouteilles d'alcool et des produits stupéfiants dans la prison de Réau, près de Melun.

    Des surveillants antillais soupçonnés d'avoir introduit des objets et des produits interdits en prison

C'est un signalement des services pénitentiaires qui a conduit à l'ouverture de cette enquête, menée par le commissariat de Melun Val de Seine.

D'abord placés en garde à vue mardi (19 mars), les six surveillants suspectés ont finalement été mis en examen vendredi (22 mars) par le juge d'instruction en charge du dossier.

Cinq d’entre eux incarcérés

Cinq d'entre eux ont d'ailleurs été incarcérés provisoirement dans l'attente des suites de l'enquête, le sixième a été placé sous contrôle judiciaire.

Dans un communiqué, le procureur de la République du Tribunal judiciaire de Melun a indiqué que les faits reprochés portaient sur leur participation à l'introduction ou la détention d'objets ou substances interdites dans la prison de Réau, près de Melun, notamment des téléphones portables, des bouteilles d'alcool ou des produits stupéfiants.

Une ligne rouge franchie

Une source syndicale de Force Ouvrière a confirmé à RCI que les six agents étaient tous d'origine antillaise. FO Justice dit respecter la présomption d'innocence et souhaite laisser la justice poursuivre ses investigations, mais ajoute que si les faits sont avérés, une « ligne rouge » aurait été franchie. Ils n'auraient alors « plus leur place parmi nous », en ayant « sali l'uniforme qu'ils portent ».

Pour rappel, les surveillants ultramarins sont très nombreux dans l'Hexagone. Ils représenteraient 15 % des effectifs totaux au niveau national, la grande majorité étant d'ailleurs affectée en région parisienne.


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