Chlordécone : l’indignation des députés antillais après le pourvoi en cassation de l’Etat

Par 12/05/2025 - 18:07

Le pourvoi en cassation de l’Etat, vendredi (9 mai), sur le volet administratif du dossier chlordécone provoque « l’indignation » des députés de la Guadeloupe et de la Martinique. Cette procédure est, pour eux, "un refus d'assumer sa responsabilité".

    Chlordécone : l’indignation des députés antillais après le pourvoi en cassation de l’Etat
Photo d'illustration

Au terme d'un long combat dans le dossier chlordécone, la décision rendue le 11 mars dernier avait ouvert la voie à l'indemnisation d'une poignée de victimes.

La Cour administrative d'appel de Paris reconnaissait la responsabilité de l’Etat dans le préjudice moral d'anxiété provoqué par le pesticide.

Sauf que vendredi dernier (9 mai), l'administration française a déposé un pourvoi en cassation devant le conseil d'État pour contester cette décision.

Pour rappel, ce pourvoi concerne le volet administratif du dossier chlordécone.

« Un déni de réalité »

Une procédure qui a fait réagir les députés antillais :

L’arrêt de la cour administrative d’appel de Paris du 11 mars 2025 affirme que l’État a commis des fautes en accordant des autorisations de vente d’insecticides à base de chlordécone et qu’il a une responsabilité dans le préjudice de santé provoqué par l’utilisation du chlordécone, produit interdit et classé dangereux. Le recours de l’État est un refus d’assumer sa responsabilité, un déni de la réalité.

Dans un communiqué commun, les députés de la Guadeloupe (Christian Baptiste, Élie Califer, Max Mathiasin, Olivier Serva) et de la Martinique (Béatrice Bellay, Marcellin Nadeau, Jean-Philippe Nilor, Jiovanny William) « s’indignent du manque total de considération de l’État pour la santé de nos concitoyens ultramarins et de son mépris envers les habitants de ces territoires qui ont trop souvent été les victimes de l’Histoire ».

 


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