Appel à témoins après la mort d'un militaire martiniquais devant une boîte de nuit près de Toulon
Début septembre, dans le Var, un militaire est mort après avoir été victime de coups mortels à l'extérieur d'une boîte de nuit. Selon nos confrères de ViàATV, le jeune homme, âgé d'une vingtaine d'années, était originaire du Lamentin. Le vigile qui a porté les coups a été mis en examen et placé en détention provisoire.
La gendarmerie du Var a lancé un appel le 12 septembre dernier à "tout témoin des faits" et à "toute personne ayant des informations" suite à une "agression mortelle sur le parking de l'établissement le QG", située à Solliès-Pont, à une dizaine de kilomètres de Toulon.
Des faits glaçants, les secours empêchés d'intervenir
Selon le parquet, dans la nuit du 26 au 27 août dernier, une "altercation verbale" a éclaté à l'extérieur de la boîte de nuit entre le militaire de 28 ans et le service de sécurité, avant que "deux vigiles" le frappent "violemment". Selon nos confrères de Var Matin qui évoquent une exclusion de l'établissement, un "coup de tête et un coup de poing au visage" ont été donnés qui ont fait "s'effondrer" immédiatement le jeune martiniquais.
Mais alors que les pompiers, appelés sur place, auraient pu intervenir, les vigiles, aidés par un client, ont d'abord déplacé la victime, alors inconsciente, "pour la dissimuler entre des voitures stationnées". Puis un autre vigile a indiqué aux secours une mauvaise direction, entraînant le départ de ces derniers sans prise en charge.
Ce sont finalement d'autres militaires avec qui il avait passé la soirée qui ont ramené le blessé en voiture où il était hébergé, à Fréjus. Et ce n'est que le lendemain que ses camarades se sont rendus compte de l'ampleur des blessures et ont appelé les secours. Pris en charge puis transféré à l'Hôpital d'Instruction des Armées de Toulon, le jeune martiniquais y décède le 1er septembre, selon l'autopsie d'un "traumatisme crânien avec hémorragie cérébrale diffuse".
Enquête rapide et huit mises en examen
Rapidement, plusieurs personnes ont été entendues, placées en garde à vue et déférées devant un juge : les trois vigiles de la boîte de nuit, un client et les quatre militaires qui l'avaient ramené sans le faire soigner. Selon leurs degrés d'implications, tous ont été mis en examen pour "coups mortels", "omission de porter secours" "modification de l'état des lieux d'un crime ou d'un délit" et "entrave aux secours". L'auteur des coups mortels a aussi été placé en détention provisoire, les autres restent sous contrôle judiciaire.
Basé à Carcassonne, le jeune militaire Alexandre Raphaël avait quitté la Martinique il y a un peu plus d'un an. Comme l'ont aussi indiqué nos confrères de ViaATV, une messe devrait se tenir samedi au Lamentin pour lui rendre hommage.
