A la découverte de l’Artemis, le voilier-cargo qui dessert les Antilles depuis l’Hexagone
Cap sur un transport maritime d’un nouveau genre, les voiliers-cargos. Visite guidée à bord de l’Artemis, géant des mers de la compagnie TOWT. Entre tradition de la voile et innovation écologique, ce colosse porté par le vent relie les Antilles à l’Hexagone avec la promesse d'une réduction de 90 % de l'empreinte carbone.
C'est une alternative au transport maritime traditionnel qui gagne en popularité : les voiliers-cargos.
Plusieurs armateurs se sont lancés dans ce secteur avec la promesse d'une réduction de 90 % de l'empreinte carbone par rapport à un porte-conteneurs classique.
L'un de ces opérateurs dessert les Antilles depuis un peu plus d'un an, la compagnie TOWT, basée au Havre.
Des voiliers géants
L’Artemis est l'un des deux voiliers géants de la flotte.
Le principe, c'est d'utiliser le plus possible la voile.
Monter à bord de l’Artemis est intimidant, 81 mètres de long, une cinquantaine de haut, c’est un fameux deux mats gros comme un cargo, essentiellement porté par le vent et piloté par son capitaine Pierrick Boucher, qui nous dresse le portrait de son bateau étonnant.
C'est un bateau qui fait 1 500 tonnes et on peut charger jusqu'à 1 000 tonnes de marchandises. Il y a jusqu'à 2 000 mètres carrés de toiles qui sont sorties pour faire avancer le bateau, ce qui lui permet d'aller jusqu'à 13,5 ou 14 nœuds quand on est au portant dans les alizés pour se rapprocher justement des Antilles. C'est très beau, c'est un vrai voilier et c'est très agréable.
Visite guidée
Ils sont neuf marins à bord au minimum avec parfois des stagiaires en plus, pour des traversées qui peuvent durer trois semaines. L’Artemis est donc aussi un lieu de vie.
On a un petit hôpital pharmacie et local incendie. Ici, c'est la cantine du navire, le mess.
Qui dit cuisine, dit chef.
Qui s'occupe de nous tendrement et qui nous fait des bons petits plats.
Dans la pièce à côté, on se détend.
Et voilà le carré, qui est l'espace lecture, musique et Mario Kart. Quand on a besoin de faire des réunions de sécurité ou autres, ça nous permet de nous réunir à une quinzaine ici pour avoir des moments soit de convivialité, soit de sécurité.
Marchandises et passagers
Descendons d'un niveau, au stockage, au premier sous-sol. Il y en a trois en tout dans les entrailles d'Artemis avec deux cales à chaque fois donc six au total, pour 3 500 m3, essentiellement remplis de café et de cacao.
On transporte aussi des boissons alcoolisées. Ce sont plutôt des marchandises à valeur ajoutée.
Retour en haut pour finir la visite côté passagers, car l’Artemis offre aussi six cabines doubles, pour voyager autrement, avec des attentes particulières.
On a deux types de passagers. Des gens qui sont à la retraite et qui en veulent profiter pour faire un premier voyage à la voile sans être eux-mêmes le conducteur du bateau. Et on a aussi beaucoup de jeunes désireux de voyager sans prendre l'avion, qui prennent des temps longs en général pour un voyage, pour aller soit en Amérique du Sud, soit en Amérique du Nord.
La vue mer est garantie, pour des traversées de 20 jours, plus ou moins, au gré du vent.
Le reportage vidéo de Nicolas Ledain :
