Lancement d’un plan d'action international de gestion des sargasses
Cela avait déjà été annoncé il y a quelques jours. Un plan d'action international de gestion des sargasses a été présenté et lancé, ce mardi (10 juin), à l'occasion de la Conférence des Nations Unies, qui se déroule à Nice. Une nouvelle initiative de la France, du Costa Rica, du Mexique et de la République Dominicaine, dans la lignée de la coopération internationale lancée lors de la COP28, en décembre 2023, à Dubaï.

Une action commune et urgente. C'est ce qu'entend mettre en place ce plan.
Les pays concernés par les échouages de sargasses, c’est le cas de la Grenade et peut-être bientôt des Pays-Bas, sont invités à rejoindre une mobilisation voulue internationale face à ce que le texte du plan d'action qualifie de crise qui menace dans la Grande Caraïbe le développement économique et social, la biodiversité et les ressources marines.
Un réseau structuré
Ce qui est souhaité, c'est d'abord une gouvernance intergouvernementale efficace. Un réseau structuré entre tous les pays. Plus de collaboration public-privé. Un cadre commun également pour une définition biologique et juridique des afflux de sargasses.
Un des objectifs du plan est aussi de renforcer la recherche et le partage de connaissances entre gouvernements, régions, universitaires, notamment pour comprendre et documenter les causes et les conséquences du phénomène.
Faciliter le partage d’expériences
Pour lutter contre les algues, la volonté est de faciliter le partage d'expériences grâce à des protocoles standardisés et des plateformes numériques sur les systèmes de prévention, les barrages et la collecte en mer, le ramassage et le stockage notamment.
La question du financement est aussi évoquée. Les pays qui prennent part à ce plan s'engagent à mobiliser des fonds pour la valorisation économique et écologique des sargasses.
« Il nous faut changer d'échelon »
Sylvie Gustave-Dit-Duflo, présidente de l'Office Français de la Biodiversité et vice-présidente de la Région, a activement participé à ce lancement.
C'est un plan porté par la France, coconstruit, rédigé avec la Région Guadeloupe, et sur lequel adhèrent déjà la République dominicaine, le Mexique, le Costa Rica et les onze pays de l'OECO. Et au cours de cet événement, la Grenade est venue officiellement nous rejoindre sur ce plan d'action international. La mesure phare que nous demandons, en fait, c'est la création d'une instance intergouvernementale pour une gestion à l'échelon du bassin caribéen et même au-delà, puisqu'il y a aussi des échouements sur les côtes d'Afrique de l'Ouest, pour gérer cette invasion d'algues sargasses. C'est très important parce que les Etats, les territoires ont toujours travaillé à l'échelon de leur périmètre géographique et c'est très largement insuffisant pour comprendre le phénomène de cette invasion des algues sargasses. Il nous faut changer d'échelon.