Chlordécone : trois associations interpellent le Premier ministre

Par 05/03/2020 - 16:54 • Mis à jour le 05/03/2020 - 16:55

Pollution au chlordécone jusqu’en 1993 chez nous. Le CRAN, VIVRE, et un collectif de Martinique réclament l’ouverture d’une nouvelle enquête aux Antilles. En cause, l’enfouissement présumé de ce produit dans nos terres.

    Chlordécone : trois associations interpellent le Premier ministre

En adressant au Premier ministre et à la garde des sceaux une "sommation interpellative", trois associations réclament l’ouverture d’une nouvelle enquête concernant l’enfouissement présumé de chlordécone chez nous. Elles demandent à la Justice de nommer un juge indépendant. Par la voix de leur avocat, les associations Vivre, CRAN, et Lyannaj pou depolye Matinik ont demandé l’ouverture d’une nouvelle instruction.

Des révélations à creuser

L’existence de ces stocks aurait été révélée le maire de Capesterre-Belle-Eau lors d’une commission d’enquête parlementaire en septembre dernier. Selon lui, des stocks auraient été enterrés aux Abymes. L’émission Complément d’enquête, diffusée fin février sur France 2, a également évoqué le témoignage d’un responsable du service de la protection des végétaux du ministère de l’Agriculture, confirmant avoir enfoui clandestinement du chlordécone. « Au lieu d’envoyer ça dans la nature, l’Etat a fait un trou et l’a mis là-dedans, on l’a fait avec mon chef de service dans un endroit propice, on l’a enterré », a-t-il confié dans le documentaire.

La demande d'un juge indépendant

Le chlordécone, interdit à la vente depuis 1993, « ne peut plus être ni répandu ni stocké », rappelle l’avocat des trois associations, qui réclame l’ouverture d’une deuxième information judiciaire pour « mise en danger d’autrui ou de pollution ». En 2007, une première enquête pour « mise en danger de la vie d’autrui par violation manifeste et délibérée d’une obligation de sécurité ou de prudence » avait été ouverte par le pôle santé publique du tribunal de Paris. Mais elle n’avait pas abouti à l’époque. 

L’association Vivre dont le siège se trouve au Lamentin en Guadeloupe nous explique le sens de cette démarche judiciaire. Patricia CHATENAY RIVAUDAY jointe par Yvonne Guilon de RCI Martinique :  

 

 

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