Coup d’envoi de la Semaine des Outre-mer à Sciences Po Paris
La 13ᵉ édition de la Semaine des Outre-mer bat son plein à Sciences Po Paris. Une initiative portée par l’association étudiante Sciences Ô pour mettre à l’honneur la richesse culturelle, historique et artistique des territoires ultramarins.

Depuis le début de la semaine (7 avril), l’association Sciences Ô, qui regroupe des étudiants ultramarins de Sciences Po Paris, anime la prestigieuse école avec une programmation riche et éclectique. Expositions, conférences, performances artistiques et jeux sont au rendez-vous jusqu'au vendredi 11 avril, avec un objectif clair : valoriser les Outre-mer dans toute leur diversité.
À LIRE AUSSI « On se sent seul », des étudiants ultramarins solidaires face à la précarité à Paris
La journée d’ouverture, organisée autour du thème “Le rayonnement des Outre-mer à travers l’art”, a donné le ton avec une masterclass animée par la chanteuse lyrique martiniquaise Marie-Claude Bottius.
Faire résonner les voix oubliées
Durant cette rencontre, l’artiste est revenue sur plusieurs figures marquantes de la musique classique ultramarine, souvent ignorées du grand public, notamment Maïotte Almaby, Robert Mavounzy, ou encore Germaine Lubin.
À travers ces noms, elle a souhaité réactiver une mémoire artistique souvent reléguée au second plan. Pour Marie-Claude Bottius, il est crucial de proposer davantage ces journées dédiées à la culture.
Il n'y a plus une frontière aussi stricte entre quelqu’un qui fait de la musique, un homme politique, une femme politique ou une personne engagée. Les frontières sont beaucoup plus floues aujourd’hui. On peut avoir une femme politique qui fait ensuite de la radio, un écrivain qui devient musicien…C’est pour cela que je pense qu’il serait très bénéfique que Sciences Po diffuse aussi une culture historique et musicale à ses élèves. Cela permettrait une meilleure compréhension du monde, car au fond, le monde n’est rien sans la culture.
La Semaine des Outre-mer est aussi un moment de transmission. Elle permet à de nombreux étudiants, parfois éloignés de ces thématiques, de découvrir des personnalités ultramarines souvent méconnues, et de questionner les liens entre culture, politique et histoire dans une école où l’interdisciplinarité est au cœur de la formation.
À ÉCOUTER Le reportage d’Aline Druelle