Un collectif de Guadeloupe demande des investigations poussées sur les comptes du groupe GBH
Un collectif interpelle le préfet de Guadeloupe suite à la parution de l’article de Libération relatif aux profits qualifiés de « suspects » du groupe GBH. Ses membres réclament des investigations poussées sur les présumées pratiques anticoncurrentielles du groupe Bernard Hayot.
Que comptez-vous faire suite aux révélations du journal Libération ? C'est en somme la question que pose le collectif Guadeloupe Ethique et Démocratie au préfet de Guadeloupe, Xavier Lefort, dans un courrier qu'il lui a adressé ce dimanche (12 janvier).
En cause, la récente enquête de Libération qui relève « des marges abusives » qui seraient pratiquées, notamment, par le groupe GBH en outre-mer, en particulier dans le secteur de la vente automobile.
Mais les membres du collectif pointent aussi du doigt « des pratiques anticoncurrentielles et de prédation économique » qui, pour certaines, pourraient être illégales si elles sont avérées.
Une demande d’entrevue
C'est dans ce contexte que ces derniers demandent de manière implicite à Xavier Lefort d'entreprendre des investigations poussées pour faire toute la lumière sur ces pratiques présumées.
Ils prennent aussi l'exemple du préfet de la Martinique qui, lui, a d'ores et déjà annoncé qu'il comptait interroger les services de l'État dans ce dossier.
« Tout cela nous conduit à vous demander une entrevue », c’est ce qu'écrit le collectif dans sa lettre au préfet, afin d'exposer son analyse de la situation, mais aussi entendre Xavier Lefort sur ce sujet ô combien important en Guadeloupe.
Le collectif Guadeloupe Ethique et Démocratie est composé d'intellectuels et de personnalités du monde associatif. Parmi les signataires de la tribune adressée au préfet, Tony Albina, Sonia Deriau-Reine, Christian Saad et Philippe Sadikalay.
