Les saveurs d'Outre-Mer en démonstration au SIRHA de Lyon
Le Salon international de la restauration, l'hôtellerie et l'alimentaire (SIRHA) a ouvert ses portes jeudi 23 janvier, au Parc Eurexpo de Lyon. Cet événement organisé tous les deux ans est le rendez-vous de référence du secteur à l'échelle européenne. Parmi les exposants cette année, on retrouve quinze Ultramarins, dont six Antillais, venus pour démontrer le potentiel gastronomique de nos îles.

Le SIRHA bat son plein dans la capitale française de la gastronomie, à Lyon, depuis jeudi et jusqu'à lundi. Considéré comme l'événement phare de ce secteur à l'échelle européenne, il compte près de 5000 exposants et ambitionne de recevoir plus de 200.000 visiteurs sur les cinq jours.
Dans les allées, il y a un pavillon Outre-Mer, soutenu par Business France et le ministère, avec une quinzaine d'exposants, dont des Antillais, cinq, en plus d'une sixième entreprise invitée par le Crédit Agricole sur son "Village by CA".
Pour le directeur Outre-Mer de Business France Johann Remaud, cet événement est stratégique.
C'est le gros salon. C'est l'endroit où l'on peut rencontrer tous les grands chefs français et européens, mais aussi toutes les entreprises en capacité de proposer des produits aux chefs et à de l'épicerie fine. On veut montrer que les produits des Outre-Mer ont toute leur place.
Démontrer le potentiel
En plus des exposants, le pavillon Outre-Mer propose aussi des shows culinaires pour révéler le potentiel gastronomique de nos produits. C'est la cheffe spécialisée dans les cuisines ultramarines Béatrice Fabignon qui anime ces démonstrations aux côtés de cuisiniers invités, avec une ambition affirmée.
Souvent, on se dit que des produits ne sont pas Français, mais en oubliant les onze territoires d'Outre-Mer. On a des produits d'une très grande qualité. Les personnes quand elles ne connaissent pas, elles se disent qu'elles ne vont pas savoir s'en servir, alors lorsqu'on montre ce que l'on fait avec les animations culinaires, on fait des recettes traditionnelles "françaises" et là les gens se disent que ce n'est pas parce que le nom est différent que c'est inutilisable.
Des goûts qui plaisent
À écouter les exposants, le potentiel se confirme dans les attentes du public professionnel. Invité du "Village by CA", la start-up guadeloupéenne "Nuriyo", qui propose des pâtes alimentaires à base de farines de racines pays, atteste de cet engouement par le co-fondateur Terrence Pierrot.
On a des visiteurs qui, parce qu'ils voient marqué Guadeloupe sur le packaging, sont intéressés, viennent nous faire part de leur expérience avec la Guadeloupe, le fait qu'ils ont déjà goûté les matières premières et qu'ils sont très curieux de déguster ce que ça donne sous forme de pâtes.
Une curiosité qui nourrit la fierté de ces ambassadeurs de nos îles et de nos richesses, comme la jeune entreprise guadeloupéenne de noix enrobées "Plaisir des Noix", et sa fondatrice Karen Bédard, qui participe à son premier salon hexagonal.
C'est très surprenant pour les clients, de se dire qu'une petite île s'exporte. Pour eux c'est un privilège et pour nous aussi. Je suis tout à fait contente de pouvoir le faire et de voir que moi, ainsi que mes collègues, on propose des produits qui plaisent au monde entier.
D'autant que des perspectives s'ouvrent sur un événement de cet ampleur, comme en témoigne la Martiniquaise Sarah Edward, cofondatrice de la Conserverie Créole.
On sent de plus en plus de curiosité. On a déjà de bons contacts, maintenant, il faut le garder, travailler et passer à l'action. Il y a une notion de fierté et de devoir, c'est important que la Caraïbe voyage et que les Antillais puissent retrouver les saveurs de chez eux. C'est une fierté et une mission presque.
Ce SIRHA de Lyon élargit donc clairement l'horizon et démontre que la création de valeur dans nos îles peut viser grand avec de l'ambition.