Free Caraïbes sanctionné par l'ARCEP pour son retard de déploiement aux Antilles

La société de Xavier Niel devra verser 300 000 euros à l'ARCEP. Ainsi en a décidé l'institution chargée du contrôle des réseaux de télécommunication.

Une décision prise le 26 septembre dernier alors que Free avait mis son réseau à disposition du grand public antillo-guyanais au mois de mai. Trop tard pour l'ARCEP.

Dans son communiqué, l'organisme rappelle qu'elle avait mis Free en demeure de respecter ses engagements de déploiement au plus tard le 31 décembre 2021.

Free Caraïbe était tenu de fournir, au 22 novembre 2018, un service téléphonique et un accès mobile à très haut débit à : 50% de la population de la Guadeloupe ; 30% de la population de Guyane ; 50% de la population de la Martinique ; 75% de la population de Saint-Barthélemy ; 75% de la population de Saint-Martin.

L'ARCEP assure qu'elle a tenu compte de la mise en service du réseau de Free aux Antilles-Guyane depuis le mois de mai dans l'élaboration de sa sanction.

"Ingratitude"

En réponse, Free via sa maison mère Illiad estime que l'ARCEP n'a pas pris en compte les difficultés rencontrées par l'opérateur et la baisse des prix que son arrivée a engendré.

Malgré cette contribution majeure à l’amélioration du pouvoir d’achat des ultra-marins, l’Arcep a sanctionné Free Caraïbe pour des retards de déploiement, sans prendre en compte les extrêmes difficultés de déploiement et l’impact de la crise sanitaire 

"Comme dit le proverbe populaire : « l’ingratitude est fille du bienfait »", peut on également lire dans le communiqué publié sur le site d'Illiad.

Le fournisseur de téléphonie mobile insiste sur son rôle dans la baisse des prix des services de communications aux Antilles-Guyane.

Le 17 mai 2022, Free Caraïbe a révolutionné le marché sur ces territoires français ultra-marins en commercialisant un forfait sans engagement 6 fois moins cher que les offres préexistantes