À Paris, les Antillais préparent activement Pâques
Même loin de leurs îles, les Antillais de Paris luttent pour maintenir les traditions. Pour Pâques, c’est le crabe et pour en trouver, ils ont pu compter sur la chaîne de restaurants “Creole Avenue”.

Devant les bacs mis à disposition par le restaurant, les clients s’affairent. Chacun choisit son crabe à la taille désirée en fonction de la recette préférée. Pour ces Antillais, il est important de vivre à l’heure des traditions et des coutumes de leurs îles respectives, comme l’explique Claudette.
Je vais cuisiner un bon calalou. Il faut manger des crabes, on n’a pas le choix. Loin de chez nous, si nous ne suivons pas la tradition, nous sommes perdus. C’est très difficile de vivre les fêtes loin de la famille, mais le travail nous a mené ici, alors on fait avec.
Ce besoin de continuer la tradition, le propriétaire de l’enseigne Creole Avenue, Frédéric Bulver, l’a compris et, dès la fin de la crise sanitaire, a mis en place cette opération.
Après qu'on nous a autorisé à ouvrir normalement un restaurant, nous avons reçu une forte demande et compris à quel point c’était important pour les gens de conserver leurs traditions. Donc pour le week-end de Pâques, nous travaillons avec un fournisseur qui, cette année, nous a acheminé 400 kg de crabes.
Une tradition à transmettre
Bien choisir son crabe est une technique qu’il faut transmettre. Claude est venu avec son fils afin qu’il apprenne, comme lui-même a appris quand il était enfant.
Comme nous sommes loin, nos parents n’ont pas eu le temps de tout nous apprendre, mais au moins, ce que l’on sait, pour qu’il ait une idée du pays
Pour cette famille, ce sera dombrés et crabes, afin que l'assiette identique à celle des êtres chers restés en Guadeloupe.