Face au déploiement américain, le Venezuela envoie navires de guerre et drones dans ses eaux territoriales
Le Venezuela a annoncé, ce mardi (26 août), envoyer des navires de la Marine et des drones patrouiller dans ses eaux territoriales, en réponse à l'envoi par les Etats-Unis de plusieurs bâtiments de guerre dans les Caraïbes au motif de lutter contre le narcotrafic international.
Le ministre des Armées, Vladimir Padrino, a déclaré dans une vidéo envoyer des « patrouilles navales dans le golfe du Venezuela et des navires de plus grand tonnage plus au nord dans nos eaux territoriales », ainsi « qu'un déploiement important de drones avec différentes missions ».
Caracas avait déjà annoncé, ce lundi (25 août), la mobilisation de 15 000 membres de ses forces de sécurité à la frontière avec la Colombie pour des opérations antidrogue et dénonce dans le déploiement américain, une « escalade d'actions hostiles ».
Envoi de bâtiments de guerre
Washington avait annoncé la semaine dernière le déploiement de trois destroyers lance-missiles de classe Arleigh Burke au large des côtes du Venezuela. Et mardi, un responsable américain ayant requis l'anonymat a indiqué que Donald Trump a décidé de déployer également un croiseur lance-missiles, l'USS Lake Erie, et le sous-marin d'attaque à propulsion nucléaire USS Newport.
Selon plusieurs médias américains, le Pentagone prévoit également d'envoyer 4 000 Marines dans les Caraïbes, près des côtes vénézuéliennes.
A couteaux tirés
Washington et Caracas sont à couteaux tirés depuis des années et le nouveau président américain accentue la pression sur son homologue vénézuélien Nicolas Maduro, dont les Etats-Unis, présidés jusqu'en janvier par Joe Biden, n'avaient pas reconnu la réélection en juillet 2024.
L'administration Trump a doublé début août à 50 millions de dollars la récompense offerte pour tout élément permettant d'arrêter Nicolas Maduro, accusé de diriger un « cartel narcoterroriste ».
De hauts responsables vénézuéliens ont assuré que leur pays se défendra contre « l'agresseur » américain et M. Maduro a dit avoir activé « un plan spécial avec plus de 4,5 millions de miliciens », en dénonçant une tentative de « changement de régime, d'attaque terroriste militaire ».








