Chaos politique et violence : l’élection présidentielle fortement compromise en Haïti
L’élection présidentielle a été repoussée au 15 novembre en Haïti. Mais l’insécurité persistante liée à la mainmise des gangs, la fragilité des institutions et le manque de moyens rendent l’organisation du vote quasi impossible.
En Haïti, la tenue de l’élection présidentielle semble aujourd’hui totalement compromise alors que le chaos politique et la violence règnent à Port-au-Prince.
Dans un mois, jour pour jour, (le 26 septembre) devait se tenir un scrutin, déjà repoussé une première fois au 15 novembre.
Une échéance qui semble toujours hors de portée : l’insécurité provoquée par les gangs, la fragilité des institutions et le manque de moyens ne cessent de repousser le vote pour trouver un successeur à Jovenel Moïse.
Malgré la mise en place d’un Conseil présidentiel de transition en 2024, avec une présidence tournante, la transition s’enlise.
« Des territoires inaccessibles »
Le journaliste Michel Joseph, de Radio Télévision Caraïbes, analyse la situation.
Les Haïtiens veulent voter pour renouveler le personnel politique, pour retourner à l'ordre constitutionnel, mais il faut d'abord des garanties. Sans sécurité et institutions prêtes, on ne va fabriquer de la contestation, mais pas de la légitimité. Ces garanties, c'est donner la possibilité, par exemple, à tous les citoyens de pouvoir voter, puisqu'aujourd'hui, il y a certains territoires qui restent inaccessibles, même à l'État. Comment va-t-on pouvoir organiser des élections dans ces contrées, dans ces territoires qui sont occupés par les gangs ? Pour moi, la première garantie, c'est d'éradiquer la violence, c'est de combattre l'insécurité, de finir avec les gangs pour avancer avec le processus électoral.








