Patrick Vial-Collet : « Sur l’hôtel Batelière, c’est 30 à 40 millions d’euros que nous investissons pour reconstruire »
Vendredi dernier (18 octobre), l’offre couplée du groupe Karukera et du groupe Casbat-Cogit a été retenue par le tribunal mixte de commerce de Fort-de-France pour la cession de l’hôtel situé à Schoelcher. Patrick Vial-Collet dévoile le projet envisagé, alors qu’anciens actionnaires et salariés ont fait appel.
Le tribunal mixte de commerce de Fort-de-France a choisi vendredi dernier (18 octobre) l’offre de la société hôtelière Karukera et du groupe Casbat-Cogit pour la reprise de l’hôtel Batelière. Le plan de continuation du groupe Monplaisir, l’ancien propriétaire, n’a pas été retenue.
Pour rappel, l’établissement a été placé en redressement judiciaire le 6 août dernier et accusait d’importantes dettes.
Salariés, qui présentaient un projet de reprise via une SCOP (Société coopérative et participative) et ex-actionnaires ont fait appel de la décision de la cession de l’hôtel.
Pas de « liquidation déguisée »
En attendant, Patrick Vial-Collet, le PDG du groupe leader de l’hôtellerie en Guadeloupe, estime, contrairement, à tout ce qui a été dit qu’il ne s’agit en aucun cas d’une « liquidation déguisée ».
Invité de la rédaction ce mercredi 23 octobre, il estime qu’au-delà des 5 millions d’euros mis sur la table pour l’acquisition, c’est un investissement supplémentaire de 30 à 40 millions d’euros qui sera nécessaire pour reconstruire un hôtel flambant neuf.
Dans le jugement, nous avons l’obligation de faire pendant 15 ans de l’hôtellerie. D’abord parce que c’est notre métier, nous ne sommes pas des promoteurs immobiliers. Nous sommes très heureux de venir investir en Martinique. Beaucoup de Martiniquais connaissent nos hôtels en Guadeloupe et les connaissent
Un second projet en Martinique
Déjà impliqué dans le projet d’hôtel à la Pointe du Bout (Trois-Îlets), dont les travaux vont débuter en avril 2025, il se dit « très heureux que son groupe investisse en Martinique ».
Tout en regrettant la perte des 55 emplois au sein de l’hôtel Batelière, il estime que l’activité ne pouvait relancer l’activité en l’état.
C’est peut-être la chose la plus difficile pour nous. Nous avons environ 650 salariés dans l’hôtellerie en Guadeloupe à travers nos exploitations et nous embauchons plus que nous licencions. Mais je rappelle que nous ne licencions personne. Nous reprenons un hôtel qui est fermé, qui n’a pas d’activité et qui, pour moi, peut difficilement rouvrir en l’état. Dès lors que la période d’observation de l’hôtel n’était pas prolongée, il fallait choisir entre la cession et la liquidation. Le plan de cession est celui qui a été par le tribunal en charge de comparer toutes les offres.
À ÉCOUTER Patrick Vial-Collet, invité de la rédaction au micro de Cédric Catan