Blocage à la pépinière de l’ONF à Ducos : les agents dénoncent l’inaction et le manque de dialogue
Une trentaine de salariés affiliés à la CGTM ont débrayé hier (10 mars) à la pépinière forestière de Croix-Rivail. Une action qui s’inscrit dans un mouvement plus large entamé depuis plusieurs semaines. En cause : l’accumulation de déchets, mais surtout un profond malaise social.
La mobilisation a démarré tôt lundi matin sur le site de la pépinière de Croix-Rivail, à Ducos. Elle se poursuit encore ce mardi.
Selon les agents mobilisés, les conditions de travail sont devenues intenables, notamment en raison de l’encombrement du site par des déchets divers, qui empêchent l’accès aux matériels et aux engins indispensables à leurs missions.
Face à cette situation, les employés ont décidé de manifester leur mécontentement et dénoncer l’inaction des autorités compétentes quant à l’entretien de cet espace forestier.
Un malaise profond
Au-delà du problème d’accès, ce débrayage fait écho à une mobilisation plus large entamée en janvier dernier. Les agents dénoncent un climat de travail délétère, marqué par l'absence de concertation avec la direction et le non-respect, selon eux, de leurs droits fondamentaux.
Félix Félicie, secrétaire du CSE de l’ONF Martinique, dénonce un dialogue social inexistant :
On a fait une plateforme de revendications avec huit points. Il n'y a aucun point qui a été traité. On a été voir l'inspecteur du travail et ça n'a pas donné grand-chose. On ne demande pas beaucoup, c'est juste appliquer le code du travail. Ce n'est pas fait.
Malgré plusieurs démarches entreprises, les représentants du personnel disent ne recevoir aucune réponse concrète de leur hiérarchie.
On était mobilisés aux Salines, le Sous-Préfet du Marin m’a dit : “Monsieur, vous enlevez le barrage et puis on voit avec le préfet, avec la CTM”. On avait demandé audience, mais depuis, rien n’est fait. Et quand on parle de dialogue social… eh bien, c’est loin d’être un dialogue social.
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Des victimes collatérales
L’impact dépasse les seuls salariés de l’ONF. Les travailleurs de la carrière voisine ont eux aussi été perturbés. Grégory Dutkiewicz, responsable du site, explique :
On a trouvé notre passage complètement bloqué. On a pu s'arranger, on a déplacé les camions sur un autre chantier, mais deux personnes n'ont pas pu travailler aujourd’hui. Voilà, moi, ça m'a coûté ma matinée aussi. Il faut que ça bouge pour qu'on puisse reprendre notre activité normale.
Face à l’absence de réponse, les agents de l’ONF ont annoncé leur intention de poursuivre leur droit de retrait ce mardi. La situation à Croix-Rivail reste donc incertaine, tant que des mesures concrètes ne seront pas prises.
Les salariés réclament un véritable plan d’entretien du site, une meilleure reconnaissance de leurs conditions de travail et, surtout, l’ouverture d’un dialogue réel avec la direction de l’ONF.
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