«Violences policières»: le syndicat Alliance Martinique favorable à l'abandon de l'étranglement

Par 08/06/2020 - 18:33 • Mis à jour le 09/06/2020 - 05:14

Face aux manifestations en hommage à George Floyd et Adama Traoré, le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a annoncé une série de mesures, parmi lesquelles l'abandon de la technique dite de « l'étranglement ». Une annonce saluée par le syndicat Alliance Martinique.

    «Violences policières»: le syndicat Alliance Martinique favorable à l'abandon de l'étranglement

Après l'émotion suscitée par la mort de George Floyd aux États-Unis, cet afro-américain tué par un policier blanc lors de son interpellation, voilà déjà plus de six jours que les manifestations se multiplient en France pour demander la vérité sur la mort d'Adama Traoré.

Dans ce contexte, le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a pris une série de mesures ce lundi 8 juin, parmi lesquelles l'abandon de la prise par le cou dite « de l'étranglement ». « Je suis d'accord avec lui, étrangler quelqu'un, c'est un risque à prendre » estime Louisy Berté, responsable du syndicat Alliance Police Nationale Martinique. Selon le syndicaliste, « 99% du temps », cette technique n'est pas appliquée, même si le risque d'étranglement est surtout dû à la durée de la prise.

En revanche prévient le policier, il va falloir envisager de nouvelles méthodes d'immobilisation, notamment lors d'un refus d'interpellation lors d'une arrestation dans un véhicule. « La mesure qui était la plus facile et la plus classique pour faire abandonner la prise au volant, c'était la prise au volant » explique le fonctionnaire, « donc là, la technique doit changer amplement, et je pense que cela sera possible avec le tonfa ».

Selon Louisy Berté, 70% à 80% des interpellations sur toute la France se passent dans le calme, avec la coopération de la personne interpellée.

Enfin, le syndicaliste rappelle qu'aucune école de police n'apprend à interpeller en mettant le genou sur le cou, en référence à l'arrestation qui a causé la mort de George Floyd aux États-Unis. « Ça peut arriver qu'une main, un genou puisse glisser au moment de l'interpellation, mais ça ne dure que quelques secondes, pas neuf minutes comme on a pu le voir aux États-Unis » précise le responsable du syndicat Alliance Police Nationale Martinique.

 

 


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