Sargasses : au Robert, riverains et collectif réclament des actions concrètes

La gestion de la crise sargasses fait débat au Robert.

Ce lundi matin (1er décembre), une quinzaine de membre du collectif sargasses et des riverains excédés par l'impact des échouements des algues brunes sur leur santé et leur quotidien ont tenu a rencontré le maire, Farell François-Haugrin, pour aborder toutes les problématiques de ce phénomène.

Les habitants du littoral attendent toujours les mesures concrètes à court et moyen termes pour faire face à ce fléau.

Réunis, hier dimanche, devant la mairie du Robert pour tirer la sonnette d’alarme, ils ont invité le maire, ce lundi matin, à les accompagner à la CTM pour obtenir des réponses.

« Nous voulons du résultat »

Mario Désirliste président du collectif sargasses, explique les raisons de cette mobilisation.

Aujourd'hui, on ne s'en prend pas seulement au maire, parce qu’il fait tout son possible. Mais on veut lui démontrer qu'en nous accompagnant pour frapper au plus haut, au niveau de Cap Nord et de la CTM, nous voulons du résultat. Parce que ces gens touchent de l'argent pour les sargasses et cela n'a aucun impact. On ne voit pas l'utilité de cet argent, on ne voit pas ce qui se fait. Il n'y a rien eu jusqu'à maintenant. On a même déplacé un collège, combien d'élèves ? On les a mis au lycée de Trinité. Mais jusqu'à maintenant, il n'y a rien de l'État. On voudrait avoir des explications et du ramassage en mer, des filets, des barrages, que la CTM et Cap Nord prennent leurs responsabilités. Le maire, ses fonds sont à zéro, mais il est prêt à nous accompagner à la CTM pour qu'on puisse éclaircir certains points au sujet des sargasses et du problème financier.

« Faire front pour avancer »

Le maire du Robert, Farell François-Haugrin, s’est engagé à soutenir la démarche des riverains.

Si on se rassemble, on est plus forts. Et on peut, dans le cadre d'une rencontre avec la CTM, faire front pour avancer parce que la ville, elle a un intérêt là-dedans. Le collectif, ce sont nos administrés. On doit agir ensemble et aller rencontrer les décideurs de ce pays pour apporter des réponses concrètes, réelles, définitives. La Ville du Robert l'a déjà fait, mais aujourd'hui, on n'a pas les moyens de tenir comme ça chaque année.

Une réunion de travail

Mairie et collectif des riverains préparent une action auprès de la CTM, comme l’explique Farell François-Haugrin.

Déjà, il faudrait rapidement qu'on mette les choses en place. On aura une réunion de travail très importante pour prendre la mesure des choses : l'évaluation normale d'une saison d’échouements de sargasses, ce que ça coûte à la ville en termes d'outils, de maintenance, de ressources humaines, de dispositifs au niveau des plongeurs, etc. Nous, à notre niveau, au niveau de la ville, nous venons de faire un gros investissement, d'à peu près d’un million pour les barrages. Mais notre réalité, c'est qu'il n'y a pas suffisamment de moyens pour nous permettre d'arrêter les sargasses en haute mer.