[SÉRIE 4/5] Les épiceries martiniquaises en difficulté : Kay Pépé, plus de 50 ans de loyaux services
Concurrencées par les grandes surfaces et les enseignes de proximité plus connues, les petites épiceries martiniquaises peinent à survivre. Pour ce quatrième épisode de notre série, direction le Lamentin, à la croisée de Roche Carrées et Morne Pavillon, où se trouve Kay Pépé.
Les épiceries de quartier se font rares au fil du temps. Certaines arrivent à résister aux grandes surfaces et aux petites enseignes plus connues, mais d’autres ont du mal.
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Pour soutenir les commerces de proximité, la rédaction de RCI a décidé de leur donner la parole dans une série spéciale de 5 épisodes, un épisode par jour depuis ce lundi 18 août et jusqu’au vendredi 22 août.
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Une institution familiale née en 1970
Créée en 1970 par Monsieur et Madame Pépé, l’épicerie démarre dans une petite maison en tôle. Les clients y venaient demander le strict nécessaire, vendu à la pesée ou à la mesure, selon leur budget.
Au fil des décennies, l’établissement a évolué pour devenir une supérette afin de répondre aux besoins des habitants.
Sonia Pépé avait six ans au début de l’aventure. Elle, qui a repris les rênes pendant une vingtaine d'années, a désormais passé la main à son fils d’une trentaine d'années.
Pourtant, elle n’est jamais vraiment partie.
Mes parents habitent derrière. Moi, j'habite à 5 minutes d'ici. Ce n'est pas trop intéressant parce que ça dérange tout le temps les parents qui sont déjà âgés. Les gens du quartier, des fois, viennent : Madame Pépé, j’ai besoin d’une bouteille, un sachet café, du sucre et tout. Même quand c'est fermé. Si ma mère est là, elle vient vendre pour eux, mais ce n'est pas évident pour des grandes personnes de 90 ans et 86 ans.
La proximité, l’un des atouts de l’épicerie, permet de fidéliser une clientèle attachée à ce service de quartier mais contribue surtout la famille à faire son chiffre d’affaires. Problème : l’ouverture presque quotidienne à laquelle s'ajoutent les sollicitations hors horaires, pèse sur les plus anciens.
Kay Pépé reste ouverte toute l’année non-stop.
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Un changement soudain
Pendant la pandémie, l’épicerie a connu un regain d’activité.
C'était intéressant pour nous. On a doublé nos chiffres. Les gens ont même fait la queue là, comme on ne laissait pas entrer, comme dans les supermarchés. À cette période, on a fait notre chiffre d'affaires.
Cette embellie n’a toutefois pas suffi à compenser les difficultés face à la concurrence des grandes enseignes, les années suivantes.
L'épisode 5 de cette série spéciale nous emmènera au Diamant, ce vendredi 22 août.
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