[SÉRIE 1/5] Les épiceries martiniquaises en difficulté : le combat de Madeleine à Ravine Vilaine
Face à la concurrence des grandes surfaces et des nouvelles enseignes de proximité, les petites épiceries de quartier peinent à survivre. Certaines résistent malgré tout, souvent par attachement familial et par solidarité avec les habitants. Pour inaugurer notre série spéciale consacrée à ces commerces, cap sur Ravine Vilaine dans les hauteurs de Fort-de-France.
Les épiceries de quartier se font rares au fil du temps. Si certaines arrivent à résister aux grandes surfaces et petites enseignes plus connues, d’autres ont du mal.
La conjoncture économique difficile, combinée à l’émergence de nouveaux commerces de proximité appartenant à des enseignes connues, pousse de nombreuses petites épiceries à fermer.
Pour certaines, il s’agit d’une histoire de famille qui continue de résister malgré tout.
Pour soutenir nos commerces locaux, la rédaction de RCI a décidé de leur donner la parole dans une série spéciale de 5 épisodes, un épisode par jour à compter de ce lundi 18 août au vendredi 22 août.
Une vie entière derrière le comptoir
À 93 ans, Madeleine continue de tenir son épicerie, qu’elle gère depuis 72 ans. Malgré les difficultés économiques et la concurrence, elle n’a jamais baissé les bras. Pour certains de ses clients, elle accepte encore le crédit, comme autrefois.
Il y a des crédits qui ne sont pas tellement intéressants, mais on est obligé de les donner, puisque tout le monde a faim, tout le monde en a besoin. Je me débrouille. Il y a mon fils qui est là avec moi et qui m’aide.
Madeleine a choisi de vivre dans son commerce, afin de moins s’épuiser et de rester disponible pour sa clientèle. Pour elle, continuer est autant une nécessité qu’une mission.
J'ai une maison, mais j'habite ici, puisque avec le trajet, c'est pas facile. Alors, je préfère rester sur place. Je vous dis franchement, c'est avec Dieu qu'on travaille. C'est Dieu qui nous donne la possibilité. Tant que les choses sont dures, c'est devenu dur, il y a beaucoup de publicités partout qui nous gênent, mais avec la foi de Dieu, on arrive à s'en sortir.
Un patrimoine menacé
Malgré son âge et les bouleversements économiques, Madeleine s’accroche.
Son commerce est une affaire de famille qu’elle tente de préserver.
À ÉCOUTER Le reportage d’Isabelle Hamot
Le prochain épisode de cette série spéciale nous emmènera à Langellier Bellevue, à la rencontre de La supérette H La Valentine.
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