Nouvel échec des négociations autour des bus du Centre, la mobilisation continue

Malgré les discussions avec Arnaud René-Corail, président de Martinique Transport, et Régine Lebel, directrice générale, la rencontre d’hier après-midi n’a pas permis d’avancée. Les salariés sont ressortis déçus, et selon eux, cette nouvelle rencontre était assez tendue.

Mais Fred Beauroy-Eustache, délégué syndical de la CGTM/FSM Transports, ne compte pas baisser les bras. 

On se rend bien compte que le mouvement va durer, et même se durcir, puisque Martinique Transports ne comprend pas qu’on ne peut pas retirer des véhicules du réseau. Cela entraînerait des temps d’attente beaucoup trop longs pour les usagers. Et ça dégrade aussi nos conditions de travail. On va se réunir aujourd’hui pour voir comment poursuivre le mouvement, mais en tout cas, on n’a pas le choix. On ne peut pas laisser Martinique Transports supprimer plus d’une quinzaine de bus. Ça va forcément créer des tensions entre les usagers et les chauffeurs, puisque c’est nous qui sommes en première ligne. Ce que nous demandons à Martinique Transports, c’est de revenir sur sa décision et de laisser le réseau tel quel, afin que les usagers puissent voyager normalement

À LIRE AUSSI Bus du Centre : les transporteurs veulent accentuer la pression pour la rentrée

Des revendications réaffirmées

Les représentants syndicaux ont une nouvelle fois insisté sur trois points essentiels :

• leur opposition à la suppression de certaines lignes dans le cadre du marché provisoire actuellement en place,
• le non-respect d’accords conclus par Martinique Transport,
• une demande d’explications sur les retards dans le versement des fonds aux entreprises.

C’est visiblement un mouvement qui s’enlise. Dix jours après le début du mouvement social, une cinquantaine de lignes du Réseau Centre sont toujours à l’arrêt. Par conséquent, les usagers se retrouvent livrés à eux même pour leurs déplacements.

Martinique transport envisage des aménagements

Au cours des échanges, le président et la directrice générale de Martinique Transport ont présenté les concours du marché provisoire de 8 mois, pouvant aller jusqu’à 1 an, et censé débuter depuis ce mois de septembre, en remplacement de la délégation de service public initialement prévue au 1er septembre.

Cette dernière ayant dû être repoussée compte tenu des financements insuffisants, alloués à Martinique Transport.

Pour Arnaud René-Corail, le président de Martinique Transport, si le marché provisoire est déjà conclu, il assure que des aménagements sont encore possibles en fonction des retours de terrain.

On les a reçus hier pour leur donner effectivement quels motifs nous faisons cela et que les marchés se sont faits et qu'on ne peut pas modifier comme ça en ajoutant un bus ou deux bus dans l'immédiat. On leur a confirmé que s'ils sont pris à partie par les usagers, Martinique transport fera le nécessaire avec leur patron, pour éviter ces heurts avec les usagers s'ils sont trop nombreux dans le bus. Dans le cadre de la commande publique, si il s'avère nécessaire et que Martinique transport peut justifier qu'il y a nécessité de modifier un contrat pour ajouter un bus et de l'expliquer auprès des cofinanceurs de Martinique transport pour permettre de financer ce bus supplémentaire

Le président de l'autorité organisatrice du transport assure avoir bien pris note des doléances des chauffeurs. Des réponses qui n'ont pas encore satisfait les grévistes.