L'ancien député Guy Lordinot qui avait demandé la prolongation de l'usage du chlordécone met en cause le gouvernement
La première journée d'audition de la commission d'enquête parlementaire sur l'usage du chlordécone a été notamment marquée par le témoignage de Guy Lordinot, ancien député de la Martinique. Ce dernier a pointé du doigt le laisser faire de l'Etat après l'interdiction du pesticide organochloré.
Guy Lordinot, ancien député de la Martinique de 1988 à 1993, a été auditionné hier par la commission d'enquête parlementaire sur l'usage du chlordécone aux Antilles. L'ancien maire de Sainte-Marie a été mis en cause dans l’opinion publique, pour avoir demandé au début des années 1990 au gouvernement une prolongation de l’utilisation du chlordécone dans les bananeraies de Martinique, afin de lutter contre le charançon.
Devant la commission hier, il est revenu sur cette demande qui avait été refusée, le pesticide étant déjà banni dans l’hexagone. En revanche une prolongation automatique de deux années pour l’utilisation a été accordée par le gouvernement.
Guy Lordinot a notamment expliqué qu’il avait fait cette demande sur requête des petits planteurs. Selon lui, les grosses coopératives bananières détenues par les békés qui avaient leurs propres entrées au gouvernement.
Ecoutez ces extraits des déclarations de Guy Lordinot à la commission d'enquête parlementaire :
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