Face aux attaques de chiens errants, un éleveur de Rivière-Salée mise sur ses chiens de troupeau

Par 20/10/2025 - 09:43 • Mis à jour le 20/10/2025 - 10:59

Les attaques de chiens errants se multiplient sur notre île. Une situation particulièrement difficile pour les éleveurs. À Rivière-Salée, Christian Audinay s’accroche avec l’aide de ses deux chiens de protection pour défendre son troupeau.

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Attaques de chiens errants mi-octobre 2025 en Martinique

Depuis plusieurs mois, la Martinique connaît une recrudescence d’attaques de chiens errants sur le cheptel d’ovins et de caprins. Déjà 515 bêtes tuées depuis le début de l’année.

Dans la nuit de samedi (18 octobre), au quartier Coulée d’Or, une attaque a fait un cabrit mort et une chèvre blessée, l’oreille arrachée. Quelques jours plus tôt, une génisse de 400 kg est décédée au quartier Baie des Mulets, deux jours après avoir été attaquée par des chiens. Malgré les soins vétérinaires, la jeune bête n’a pas survécu à ses blessures, incapable de s’alimenter à cause d’une infection à la gueule.

En début de semaine encore, à La Broue et Coulée d’Or, des chiens ont fait un carnage dans les volailles : poules, coqs et pintades laissés sans vie. Une situation qui exaspère les éleveurs, impuissants face à ces attaques répétées.

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Un élevage sous haute surveillance

À Rivière-Salée, Christian Audinay tient bon depuis 13 ans. Sur son exploitation où 150 porcs et 30 moutons vivent en plein air, il a fait le choix d’investir dans des chiens de protection. Ses deux bergers d’Anatolie, Lula (11 ans) et Utah (2 ans et demi), veillent jour et nuit sur le troupeau.

L’éleveur a raconté pourquoi il a choisi cette race bien particulière :

Chez les bergers d’Anatolie, il y a plusieurs lignées qui sont originaires de Turquie et ce sont des chiens qui suivaient la transhumance et qui protégeaient les bêtes qui partaient en transhumance sur de grandes distances et sur de grandes périodes. Il fallait des chiens athlétiques relativement minces et qui soient très réactifs et qui puissent aussi résister aux fortes chaleurs pendant la journée et aussi aux températures relativement basses pendant la nuit.

Une solution efficace, mais pas universelle

Si ses chiens se sont montrés indispensables, pour Christian Audinay, cette méthode ne convient pas à toutes les exploitations.

Le chien va être indispensable dans certains types d'exploitations. S'il y a une exploitation qui est en stabulation avec des bergers, il n'y a pas d'utilité. Mais s'il y en a qui sont semi-pleine air, peut-être qu'il y en a une, mais il faut aussi savoir que ce sont des chiens qui ont besoin d'espace. Mes animaux ne sont jamais enfermés. Ils doivent sortir d'autres exploitations pour aller contrôler ailleurs ce qui se passe

Alors que les attaques se poursuivent dans plusieurs communes, les éleveurs appellent à des mesures plus fortes pour limiter l’errance canine.


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