Camping, voyages, croisières, hôtels : les vacances des Martiniquais à Pâques

Les vacances de Pâques ont commencé depuis samedi dernier et se poursuivent jusqu’au lundi 8 avril. Durant cette période, de nombreux Martiniquais choisissent de rester au pays pour les traditionnels campings sur la plage, avec, au menu, pêche, matoutou, ambiance familiale…

La croisière plebiscitée

Mais il y a aussi ceux qui en profitent pour partir à l’étranger : en croisière ou en prenant l’avion. Pour cette année, une grande partie de ceux qui partent à l’étranger ont d’ailleurs opté pour la croisière. Il faut dire qu’avec la disparition d’Air Antilles, les prix pour voyager dans la Caraïbe ont bondi, analyse Brice Nayaradou, gérant de Nayaradou Voyages.

Air Antilles avait beaucoup de destinations. Aujourd’hui, il n’y a plus qu’Air Caraïbes sur la zone Saint-Martin / Guadeloupe. Donc, automatiquement, les prix ont énormément augmenté. Cela coûte beaucoup plus cher de partir dans la Caraïbe en 2024 qu’en 2023. Actuellement, pour se rendre à Saint-Martin, il faut compter environ 500 euros, rien que le vol. Pour une semaine en croisière, pension complète, on est à 700 euros. Naturellement, les gens font attention au prix et se sont rabattus sur les croisières, le meilleur rapport qualité / prix au départ de la Martinique 

Dire, pour autant, que les Martiniquais ont boudé l’avion est un raccourci très rapide. Saint-Martin, Pointe-à-Pitre, Saint-Domingue et Paris restent les destinations les plus prisées.

Les bons chiffres d'Air Caraïbes

Sur la desserte transatlantique, Air Caraïbes compte ainsi 2 000 passagers de plus que l’an passé, durant les 15 jours de Pâques.

Et même sur le régional, la flambée des prix n’a pas freiné les velléités de départ. Selon les chiffres communiqués, 5000 passagers sont transportés sur cette période contre 3700 en 2023.

Rudy Mouniapin, responsable commercial d’Air Caraïbes, est surpris du nombre de départs vers Paris

Le transatlantique a été très prisé. À Pâques, que l’on reste dans la Caraïbes, c’est habituel. En revanche, là, nous avons eu beaucoup plus de déplacements vers Paris que d’habitude. Il y a eu des offres mais pas tant que ça. Les vacances de Pâques sont arrivées un peu plus tôt que d’habitude, donc on a peut-être des « tardifs » des sports d’hiver ou de la continuité vers l’Europe

Engouement intact pour le camping

Bien sûr, la tradition du camping reste encore une fois très attendue par beaucoup. En balade avec sa fille, Marcus, qui partait le lendemain, avouait son impatience.

À Pâques, on a  prévu de rester camper, d’aller chercher les crabes. Le camping, c’est l’occasion de revenir à l’ancienne, on mange ce que l’on pêche. On fait un bon petit plat aux crabes. C’est l’esprit de famille 

Des hôtels remplis

Pâques, c’est avant tout des vacances familiales. Il y a le camping donc, mais aussi les séjours à l’hôtel, de plus en plus prisés des Martiniquais, comme le précise Philippe Rottin, chef concierge du Bambou Hôtel.

 On est rempli à 90 % jusqu’à vendredi prochain. C’est une grosse période parce que les familles, ceux qui ne vont pas camper viennent chez nous. En taux d’occupation, on a environ 50/55% d’Hexagonaux mais on a davantage de Martiniquais que les autres années 

Et si les vacances à l’hôtel deviennent aussi populaires à Pâques, c’est en lien avec les prix : avec la fin de la haute saison, les offres sont plus abordables.

À ÉCOUTER Le reportage de Fanny Séguéla